Saint Emilion : Château Canon 1985, Pessac-Léognan : Haut-Bailly 1990, Saint Julien : Léoville Las Cases 1975
Les deux plats proposés avec les rouges sont une aumonière de chou farci au perdreau, puis de l'entrecôte et quelques fromages affinés.
Les vins ont été placés pour chacun des trois plats, mais il a été possible de les redéguster en comparaison.
L'aumonière de perdreau est une merveille. Le bouillon est parfumé à la truffe et la senteur particulière de ce champignon apporte un confort extraordinaire pour apprécier des vins de millésimes anciens.
C'est toujours des moments magiques parce qu'on associe la passion de la table, de la cuisine, du vin et nos amis sont d'une générosité touchante.
Les vins rouges qui sont servis pour cette fin de repas étaient prévus pour une soirée d'anniversaire le 31/12/2020 annulée (Covid oblige).
Saint Emilion : Château Canon 1985
Le vin est contaminé par le TCA. Je donne quelques sensations de dégustation perçue derrière le défaut pour le cas un lecteur aurait une bouteille sans déviation ( peu probable compte tenu de l'origine de la contamination)
La robe est soutenue , grenat à orangée. Le nez évoque les fruits rouges, un peu d'épices, avec des notes ferrugineuses et de poivron rouge. La bouche est souple, soyeuse, longiforme, élancée, fraîche, et assez aromatique. Non noté
Pessac-Léognan : Haut Bailly 1990
La robe est assez profonde, grenat à orangée au bord du verre. Le bouquet expressif évoque les cerises et le cassis mûrs, nuancés de fines épices, de notes florales, avec une pointe de poivron rouge. La bouche est charnue et très veloutée, avec un corps dense , ample et fruité. La finale est longue, élégante en conservant une texture veloutée, fraîche, aromatique, et assez complexe. Noté 17. Quel grand vin nous aurions eu, sans les rendements pléthoriques de 1990!
Saint Julien : Léoville Las Cases 1975
La robe est soutenue encore grenat au centre du verre puis rapidement orangée. Le nez est intense avec des arômes de cabernets sauvignons mûrs (cassis et myrtilles un peu rôtis ) de boites à épices, avec des notes de réglisse et léger cèdre. La bouche est corpulente, puissante, construite sur une trame tannique dense et très serré finement enrobée par une chair fine dans un milieu de bouche souligné par des fruits épicés. La finale est fraîche, tenue par une structure tannique austère et assez asséchante, avec cependant une honnête expression aromatique. Noté 15 pour les qualités du vin en minorant la finale. Le vin passe bien à table avec la viande