Saint Emilion : Château Laroze 2012, Saint-Joseph : Domaine Jean-Louis Chave : millésime 2014

Nous débouchons une nouvelle bouteille de Château Laroze 2012 pour en apprécier l'évolution. La première dégustation nous offre une vin déjà bien en place : expressif, veloutée, un rien plus ferme en finale, avec un élevage très qualitatif en arrière plan. Le lendemain le vin est totalement harmonieux et s'avère être excellent.

Guy Meslin et son responsable technique Olivier Lesur exploitent une vignobles de 27 hectares dont 8 hectares sont plantés à des densité de 8000 à 10.000 pieds à l'hectare. Le domaine est situé en pied de côte sur la terminaison ouest du plateau calcaire de Saint Emilion.

Le sols sont constitués essentiellement de matériel siliceux ( sables à concrétions ferrugineuses ) et reposent sur un sous-sols argileux.

L'encépagement est constitué de Merlot (68%), Cabernet franc (26%), et Cabernet Sauvignon (6%)

Un ami m'a offert une bouteille une bouteille de Saint-Joseph 2014 du Domaine Jean-Louis Chave, j'ai pensé en l'ouvrant que nous nous ferions plaisir avec ce vin. Ce ne fut pas le cas. Par habitude j'évite de commenter un vin offert qui se montrerait défectueux, j'échange en privé avec le donateur. Mais pour ce vin, le défaut est tellement rédhibitoire qu'il m'a paru nécessaire d'en avertir mes lecteurs.

Le vin est fortement imprégné par des arômes de poivron vert ( pyrazines au sens large) à tous les stades de la dégustation, dès la première dégustation et sans changement bien sûr le lendemain. Cet indicateur de sous-maturité était assez fréquent en bordelais avant de début des années 1980 sur les cépages Cabernet Sauvignon, Cabernet franc, et parfois le Merlot. Mais à un tel stade et sur la syrah, je ne l'avais jamais rencontré, tout en précisant que je goûte moins de vins du Rhône nord que de Bordeaux.

Les vins ont été goûtés, comme d'habitude, en deux fois : une première dégustation après avoir ouvert et épaulé la bouteille deux heures auparavant (sauf exception précisée dans le texte ) et une deuxième 24 heures plus tard (ou plus alors indiqué dans le texte introductif), après conservation en cave fraîche ou réfrigérateur pour les vins liquoreux (bouteille rebouchée).

Saint Emilion : Château Laroze 2012

La robe est profonde sanguine au bord du verre. Le nez expressif évoque les cerises noires, les fines épices, avec des notes de violettes, de petites baies noires, et un très bel élevage ( papier d'arménie, encens, et notes florales). La bouche est délicate, en attaque, dotée d'une chair veloutée, avec un corps bien dessiné, rempli avec élégance et fruité. La finale est allongée, fraîche, à la texture veloutée, et une palette aromatique expressive. Noté 16,5, même note plaisir.

Saint-Joseph : Jean-Louis Chave : millésime 2014

La robe est assez profonde de teinte sanguine sur le disque. L'olfaction est fortement marquée par la pyrazine (poivron vert) qui rélègue au deuxième plan des arômes discrets de cerises et des notes poivrées. La bouche est souple, longiforme avec des tannins fermes et peu enrobés, imprégnée par des arômes de poivron associé à quelques fruits. La finale dans la continuité est fraîche, soulignée hélas par le poivron et quelques fruits discrets. Non noté