REVEVIN 2011 - Le repas du vendredi soir autour des vins de Bordeaux
Une dégustation à l’aveugle de vins bordelais a accompagné le repas du vendredi soir. Tout d’abord des vins blancs secs (Turcaud cuve et barrique) et Malartic Lagravière, déjà examinés, dans la dégustation pure du matin, et qui ne se sont pas comportés différemment. L’Abeille de Fieuzal 2009 (sans défaut, mais léger) a complété cette série.
Onze vins rouges ont été ouverts, et servis après un double carafage. De nombreux vins se sont mal dégustés, avec des amertumes prononcées, des tannins durs, des élevages trop soutenus, des manques d’équilibre. Pour avoir déjà goûté avec plaisir, un certain nombre de ces vins, on peut supposer que des transports dans des conditions difficiles, des conditions de conservations précaires en ce qui me concerne, pendant un bon mois avant cette dégustation, et pour certains le double carafage peuvent être à l’origine de ses désagréments.
Voici la liste de ces vins qui ne seront pas commentés : Cornélie (Amabilis Vinéa 2006), Les Trois Petiotes 2009 (Côtes de Bourg), Domaine de l’A 2007, Mangot Quintessence 2003, Domaine de Chevalier 2000, Valandraud 2000, Planquette 2003 (dont une bouteille bouchonnée sur les deux). Deux beaux vins liquoreux ont ponctué cette soirée, ils seront commentés ultérieurement.
Haut Médoc : Sociando Mallet 1998
La robe est soutenue, de couleur rubis à grenat, le nez évoque le cassis écrasé, les poivrons (rouges et verts), avec des notes d’épices douces. La bouche est assez puissante, avec des tannins assez fermes, en milieu de bouche, les fruits sont assez expressifs. La finale est persistante, tannique, soulignée par des fruits assez juteux, accompagnés de notes végétales. Noté 15
Saint Emilion Pavie Macquin 1990
La robe est évoluée, avec des teintes grenat à brun orangé, l’olfaction est complexe et séduisante avec des parfums de truffes noires, de cerises un peu cuites, d’humus , d’épices douces, et de feuilles séchées. Les tannins sont complètement fondus, dans une bouche délicate, en attaque, un peu plus charpentée en son milieu, qui commence à perdre de sa chair. La finale d’une bonne persistance, est fraîche, et complexe dans ses saveurs. Noté 15,5. Un vin dans sa phase descendante.
PessacLéognan : Carbonnieux 1986
La robe est soutenue, de couleur rubis à grenat, le nez est séduisant et frais avec des arômes de cerises, de cassis écrasé, accompagnés de notes fumées, d’humus léger, et d’épices douces. L’attaque est très veloutée, presque soyeuse, avec des tannins raffinés enrobés par une chair fine et serrée, les fruits sont purs et d’une grande jeunesse, la construction est curviligne, avec un centre charnu, très finement texturé. La finale, est élancée, très persistante, avec des tannins toujours aussi ciselés, complexe dans son expression aromatique. Noté 17