Carbonnieux (blanc) 2001 et Lafaurie-Peyraguey 1986
Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI
En vacances depuis plusieurs jours, je prends enfin le temps de mes expérimentations culinaires.
Elles sont simples mais toutes conçues pour convenir au Pessac blanc, duquel j'ai retenu des notes épicées assez intenses et un fumé bien particulier, peut-être ce qui le fait être minéral.
Les mises en bouche ont joué sur le registre des couleurs, rose et noir. Des brochettes de foie gras au pruneau et aux graines de cumin, et un baravois de jambon cru.
Puis en entrée un soufflet au roquefort, épicé de cannelle, muscade, cumin et gingembre.
Les entrées se sont très agréablement mariées avec le Pessac. Les accords ont été évidents.
Les brochettes de foie gras se confectionnent avec un foie gras mi-cuit. Il suffit d'en couper un cube et de le placer dans un pruneau demi-sec, dénoyauté, évidemment. Ensuite la brochette est roulée dans des graines de cumin.
Le bavarois est réalisé à partir d'une crème fraîche liquide portée à ébullition dans laquelle est incorporée de la gélatine alimentaire. Puis le jambon cru haché fin. Lorsque l'appareil est refroidi, le mêler à des blancs d'oeuf en neige, en les cassant, comme lorsque l'on fait une mousse au chocolat.
Ensuite, j'ai réussi un Saint-Pierre à l'unilatéral...! Je n'y croyais pas et pourtant. A feux doux quelque trente minutes...
Je l'ai accompagné d'une simple crème au citron, d'une couronne de riz aux carottes Vichy et cumin
Le premier pré-dessert : une panacotta au thé vert et aux noisettes, puis...
... une terrine de poires à l'orange confite.
Pessac Léognan : Carbonnieux (blanc) 2001
La robe, de teinte or soutenu est brillante, le nez séduisant et intense évoque les fruits tropicaux mûrs (orange, pamplemousse, citron) nuancés d’accents floraux (dont le tilleul) de légères et fines épices, et des notes de truffes blanches. L’attaque est très charnue, presque grasse, très veloutée, le vin se développe avec une belle consistance, puis commence à se tendre dès le milieu de bouche, rehaussé de fruits nets et expressifs. La finale est allongée fraîche, soutenue, complexe et savoureuse. Noté 17, note plaisir 17,5
Sauternes : Lafaurie Peyraguey 1986
La robe est dorée, avec des reflets de couleur ambre. L’olfaction est très expressive et attrayante avec des arômes de fruits exotiques (abricot, mangue, agrumes confits), de gingembre, de safran, et de miel. La bouche est onctueuse, ample, volumineuse, dotée d’une grande chair, agrémentée de fruits rôtis et purs. La finale est longue, appuyée, soulignée par une palette aromatique intense et d’une bonne complexité (saveurs décelées à l’olfaction), harmonieuse, et d’une fraîcheur de bon aloi (pour un vin liquoreux). Noté 17,5, même note plaisir . Un vin qui pourra encore gagner en complexité lors du vieillissement sous verre.