Saint Emilion : Pavie Macquin 2012, Sauternes : Clos Haut Peyraguey 2003
Nous avons souhaité voir l'évolution de Pavie Macquin 2012 huit ans après sa naissance avec un vieillissement sous verre dans une cave fraîche. Le vin a été mis en carafe deux heures avant la première dégustation précédent le repas, puis il a accompagné dans un accord classique, mais convaincant une aiguillette de boeuf maturé cuite sur les sarments.
Le vin s'est très bien goûté : expressif, frais, charpenté, et long , avec des tannins un peu plus fondus en finale le lendemain.
Après un mois de février froid et marqué par un phénomène neigeux, le printemps 2012 fut frais et humide avec des poussées de maladies cryptogamiques et une floraison tardive et irrégulière (coulure et millerandage).
Le mois de juillet est moins pluvieux sans être chaud, contrairement au mois d'aôut qui fut chaud et sec, comme début septembre qui devient orageux à partir de la mi-septembre avec un épisode franchement pluvieux le 25 septembre. Début octobre le temps est chaud et pluvSauieux et favorise le développement du botrytis (pourriture grise). Une fin de cycle plus favorable au Merlot qu' au Cabernet Sauvignon.
Nous avons débouché une bouteille de Sauternes : Clos Haut Peyraguey 2003 que nous avons dégustée sur plusieurs jours, après avoir accompagné des mangues fraîches lors de la première dégustation. Le vin possède la richesse de ce millésime caniculaire et hors norme. Dès les premières pluies la pourriture noble s'est installée de façon foudroyante et qualitative sur des baies mûres, et la récolte s'est faite dans de nombreuses propriétés quasiment en une seule fois.
Ce millésime a donné naissance à des vins riches, concentrés, dotés d'une liqueur dense et pure, longs, très aromatiques, et complexes qu'il est encore nécessaire d'attendre au moins une bonne dizaine d'années en cave.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2012
La robe est profonde avec un liseré de teinte sanguine. Le nez intense évoque les cerises "burlat", les fines épices, avec des notes de petites baies noires, de roses, de thé fumé, et de légères truffes noires. La bouche est charnue, veloutée, sphérique, concentrée naturellement avec élégance, agrémentée de fruits expressifs. La finale est longue, intense, bien tenue par des tannins encore un peu fermes, fraîche, très aromatique et complexe. Note potentielle 17,5, note plaisir 17
Sauternes : Clos Haut Peyraguey 2003
La robe offre une teinte dorée à légèrement ambrée. Le bouquet est très expressif, avec des arômes de fruits rôtis (abricots , mangues, oranges) d'épices orientales, de dattes, de raisins secs, et de miel. La bouche est riche, dense, concentrée, onctueuse (effet millésime), rehaussée de très éloquents fruits rôtis. La finale est longue, portée par une liqueur dense et pure, harmonieuse, très expressive et complexe. Noté 18, note plaisir 17