Buisson-Charles : Meursault vieilles vignes : 2017, Paul Ginglinger : Riesling Drei Exa 2018, Pauillac : Duhart-Milon 2003

Pour notre dernier soir de vacances dans l'Aisne, nous débouchons trois bouteilles issues de ma cave bordelaise. J'avais envie de voir comment se comportaient les vins du millésime 2017 du Domaine Buisson-Charles (Meursault) après quelques années de vieillissement en cave. La bouteille a été débouchée avant le service et dégustée sur deux heures. Le vin s'est montré à son avantage dès le premier service, et le léger élevage un peu en avant a rapidement fait place à une palette aromatique séduisante, avec une texture et une structure avenante représentative de ce riche millésime.

Le Riesling Drei Exa 2018 du Domaine Paul Ginglinger , goûté en bouteille, est tout à fait conforme à nos attentes avec un vin complet doté de cette fine mâche calcaire en finale. Il n'a pas le caractère aussi séducteur que le vin du millésime 2017, il est un peu plus austère actuellement. Un ou deux ans de plus en cave lui apporteront un peu plus de velouté et de chair.

Duhart Milon 2003 a été servi sur des viandes variées. Il a été mis en carafe une bonne heure et demie avant le premier service. C'est un 2003 très réussi, qui n'est pas écrasé par les chaleurs caniculaires du millésime, il bénéficie des meilleurs marqueurs de l'appellation quand ils sont aboutis (à la maturité optimale). Tous les convives amateurs de vins rouges se sont régalés.

Bourgogne : Buisson-Charles : Meursault vieilles vignes de 1945 : millésime 2017

La robe jaune clair à or léger est brillante. Après un premier nez montrant un élevage élégant, l'agitation libère des arômes de poire, de fines épices, nuancés de notes florales (dont le chèvrefeuille), et de noisettes. L'attaque offre une chair bien formée et veloutée, le vin se développe dans un milieu de bouche, ample et dense, agrémenté de fruits avenants. La finale est allongée, avec une texture restant veloutée, dotée d'une fraîcheur de bon aloi et une palette aromatique expressive et saline. Noté 16,5, note plaisir 16

Alsace : Paul Ginglinger : Riesling Drei Exa 2018

La robe or clair est brillante. L'olfaction est bien ouverte avec des arômes de citron mûr, d'épices orientales, de fines infusions, avec des notes d'oranges et naphtées. La bouche est tonique, fruitée, avec une matière serrée et dense, enrobée d' une chair délicate et veloutée. La finale est fraîche, tendue, avec une mâche calcaire, et une expression aromatique avenante. Noté 16, note plaisir 15,5

Pauillac : Duhart-Milon 2003

La robe est assez profonde à profonde sanguine à pourpre au bord du verre. Le bouquet intense évoque le cassis et les baies de sureau mûrs, la boite à épices, le havane, le cèdre avec des notes réglissées. La bouche est bien construite, remplie, avec un chair veloutée enrobant des tannins fins, rehaussée de fruits épicés. La finale est allongée, harmonieuse, veloutée, expressive et luxuriante, et assez complexe. Noté 16,5 même note plaisir