Philipponnat : cuvée 1522 : 2009, Paul Ginglinger Pinot Gris Les Prélats 2017, le Sec de Rayne Vigneau 2017, Montcalmès 2013

Fabienne et André nous invitent inopinément, pour un dîner improvisé autour de sardines à l'escabèche.

Du moins c'est ce qu'ils nous annoncent... En fait ils n'avaient pas précisé qu'ils comptaient nous faire goûter trois caviars différents pour débuter un repas entièrement orienté autour du poisson. Sur ces caviars, André nous ouvre un merveilleux champagne! C'est Noël avant l'heure, on est reçus comme des rois et on est sensible à tant d'amitiés et de gentillesse.

Effectivement, si les trois caviars étaient remarquables, et si, est-il besoin de le dire, le Champagne est un compagnon qui s'impose, les trois caractères très différents, en termes de maturité, de salinité et de longueur, pouvaient faire résonner plus généreusement les arômes rassis du vin. Nous avons préféré l'osciètre au vintage, parce que l'osciètre présente des grains plus fermes initialement mais grassement pris dans une texture moelleuse. La longueur et le goût sont incomparables.

Nous avons poursuivi sur des huîtres en gelée et à l'hysope, puis effectivement les sardines à l'escabèche ont trouvé avec le Montcalmes un accord intéressant, méditerranéen, et original.

Le dessert était une terrine de pommes confites à la gelée d'agrumes. Pour ce dessert, nous avons apprécié le blanc sec de Rayne Vigneau.

Champagne : Philipponnat : Cuvée 1522 : millésime 2009

assemblage : 69% Pinot noir, 31% Chardonnay, dosage 4,25g/l

La robe jaune pale brillante est traversée par un cordon de bulles très fines et tempérées. Le nez est séduisant et expressif avec des arômes de petites baies noires, de fruits blancs, de fleurs mauves, et de noisettes. La bouche associe avec bonheur une belle finesse de texture et une matière dense, charnue dans un milieu de bouche vineux et fruité. La finale est longue, très aromatique, harmonieuse, fraîche, avec des notes épicées s'ajoutant aux fruits, et saline en ultime sensation. Noté 17,5, même note plaisir

Alsace : Paul Ginglinger : Pinot Gris : Les Prélats 2017

La robe jaune clair est brillante. L'olfaction bien ouverte évoque les fruits jaunes ( prunes et léger abricot), les fruits blancs ( poires) avec des notes florales évoluant vers la fine infusion. La bouche est souple, élégante , délicatement charnue , plus en ampleur qu'en densité, et très fruitée. La finale est très aromatique, veloutée, avec une sensation légèrement acidulée, et une pointe saline. Note potentielle 15,5, note plaisir 15

Bordeaux Blanc : le Sec de Rayne Vigneau 2017

La robe jaune pale est brillante. L'agitation libère derrière une expression un peu soufrée, des arômes d'agrumes, nuancés de notes florales. L'attaque offre une chair bien formée et veloutée, avec des sensations ascendantes jusqu'à un centre plus haut et plus dense que l'attaque, doté de fruits assez éloquents. La finale est allongée, fraîche, tendue, droite, avec une expression aromatique, un peu plus développée. Noté 15,5, note plaisir 15

Terrasses du Larzac : Montcalmès 2013

La robe est assez profonde à profonde de teinte sanguine. Le bouquet bien ouvert évoque les cerises noires, le cassis, les myrtilles, les épices variées, le laurier, avec des notes d'olives noires, et d'élevage élégant pratiquement intégré.

La bouche est veloutée, bien construite, dense, d'une élégante concentration, charnue et fruitée. La finale est longue, d'un bon maintien (tannins un rien plus fermes dans le coeur du grain), d'une bonne fraîcheur, très expressive et persistante.  Noté 16,5/17, note plaisir 16