Impressions sur le millésime 2012 à Bordeaux (1)

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Dégustation chez Denis Barraud

Denis Barraud nous reçoit, début novembre 2012, pour une dégustation des jus (millésime 2012) des différentes cuvées qu’il produit : La Cour  D’argent ( appellation Bordeaux), Les Gravières et Lynsolence (appellation Saint Emilion Grand Cru).

Les vins ont terminé leur fermentation alcoolique, mais n’ont pas encore fait leur fermentation malolactique.

Les vins sont élaborés essentiellement à partir du cépage merlot (90%: La  Cour d’Argent  et 100% pour Les Gravières et Lynsolence)

La Cour d’Argent ( cuves « inox »)

Les nez sont expressifs, frais, avec des arômes de fruits noirs mûrs ( cerises, mûres sauvages, légers cassis), les tannins sont fins enrobés par une chair délicate, de la rondeur en milieu de bouche. Les finales sont persistantes, acidulées, fruitée, fraîche, fruitée et légèrement épicées

Les Gravières ( cuves « inox »)

Les robes sont profondes. L’olfaction évoque la soupe de fruits noirs purs et intenses, légèrement épicées. La bouche est veloutée, les tannins sont mûrs et fins enrobés par une chair de bon aloi, longiforme, pleine, plus dense avec davantage de concentration sur la deuxième cuve (sols plus graveleux). La finale est très persistante, fraîche, avec des fruits intenses, des notes épicées et réglissées, et un toucher de bouche velouté et élégant à ce stade.

Lynsolence ( 2 cuves tronconiques en bois, et une barrique en vinification intégrale)

Les vignes ( Merlot) sont plantées sur une langue de graves

Les robes sont presque saturées, avec un fin liseré violine. Le nez est intense et net avec des parfum de cerises noires, de mûres, de violettes, de boite à épices et de réglisse ( synthèse des trois lots). La bouche est très veloutée en attaque, avec des tannins mûrs tramés serrés, le milieu de bouche offre un corps très construit, charnu, dense rehaussé de fruits mûrs et intenses. La finale est longue, fraiche, soutenue, très fruitée, épicée et réglissée

Les vins sont, dans cette propriété très réussis, et très abordables bien qu’ils n’aient pas fait leur fermentation malolactique.

Malgré un printemps frais et pluvieux, les journées chaudes et ensoleillées du mois d’août ont donné du corps au vin, et les raisins ont pu être vendangés, avant les fortes pluies de la fin de la première quinzaine d’octobre.

Le cépage merlot sur des terroirs précoces parait être un atout dans ce millésime (à confirmer avec d’autres dégustations)

 

Nous avons terminé cette visite en goûtant Les Gravières 2011, sur fûts, après une année d’élevage, sur trois lots issus de tonneliers différents.

Les robes sont profondes de couleur sanguine, les nez sont  expressifs et nets, avec des profils aromatiques qui évoluent selon les tonneliers et la nature de la chauffe : cerises, mûres, légers cassis, épices douces, zan, notes de framboises, violettes, de moka, et d’élevage de qualité. Les bouches sont longiformes, élancées, avec des corps fusiformes, d’une bonne densité, charnus, rehaussés de fruits mûrs, et intenses. Les finales sont persistantes à très persistantes, allongées, d’une bonne fraîcheur, fruitées épicées, avec des notes de réglisse. Un bon à très bon millésime 2011, dans cette propriété, qui élabore des vins, issus de raisins mûrs à bien mûrs, avec des élevages 100% en bois neuf pour Les Gravières et Lynsolence