750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
10 avril 2011

Premières impressions - Saint Emilion

 

La dégustation des vins de Saint Emilion s’est déroulée à plusieurs endroits : à La Grappe, chez Jean-Luc Thunevin, à l’UGC, au Cercle Rive Droite, à Larcis Ducasse et pour une horizontale de onze Premiers crus Classés B à Beauséjour Duffau.

La diversité des sols et des sous-sols de cette appellation allant des sables en plaine à la dalle calcaire à astéries pour les crus situés sur le sommet du plateau a permis de signer, cette année, avec une belle exactitude la nature des terroirs. Les excellentes conditions climatiques de fin de cycle ont permis de laisser toute latitude aux propriétés pour choisir la date de vendange. Toutefois, il fallait choisir la bonne fenêtre de vendange en fonction du terroir, d’autant plus que le stress hydrique (manque d’eau) de fin août à début septembre a donné des baies de petites dimensions. Le deuxième point qui a contribué à la réussite des meilleurs vins a consisté à choisir des extractions mesurées pour éviter des vins trop tanniques, pour ceux qui ont recherché à la fois des maturités élevées et des extractions fortes.

Je reviendrai en détail dans les commentaires de dégustation, sur la comparaison des onze Premiers crus classés B, dégustés à Beauséjour Duffau. Notamment, j’évoquerai plus précisément Angélus et Pavie, que je choisis de ne pas décrire dans ce billet – pour ces vins, je mettrai des notes potentielles.

 

Des vins notables sortent du lot : Pavie-Macquin (96-98), aux fruits mûrs, riche, puissant, aux tannins remarquablement enrobés, long et minéral.

Beauséjour Duffau : complexe aromatiquement, précis, dense et long, aux tannins d’une grande classe et d’une salinité d’école : (96-98), sur les deux dernières dégustations

Vandandraud (95-97) : avec un très beau fruit, très structuré, avec des tannins charnus, de l’allonge, et de la complexité dans les arômes.

La Mondotte (96-98), grande pureté aromatique, tannins de grande classe, très plein, complexe et long.

 

 

Viennent ensuite Larcis –Ducasse ( 94-96) aux saveurs multiples, une très belle chair, des tannins racés, une longue finale saline dans un ensemble qui conserve  la finesse du terroir.

 

Troplong Mondot (94-95) :  très mûr, riche, puissant, tannique avec de la chair, du volume, mais qui aura besoin de l’élevage pour polir un peu plus ses tannins.

Figeac ( 94-95), subtil, complexe dans les arômes, charnu, de beaux tannins, allongé et frais.

Clos Fourtet ( 94-95) savoureux, fin élégant, élancé mais dense.

La Tour Figeac ( 93-94+), très mûrs sans excès, sphérique, aux tannins ronds et enrobés, persistant

La Gaffelière (93-94), fruité, charnu, aux tannins fins et élégants.

Canon La Gaffelière ( 93-94), mûr, très belle chair, plein, longiligne et riche, d’une belle pureté de fruits.

Berliquet ( 92-94) : un fruit très pur, d’une très belle finesse de tannins, d’une juste densité en milieu de bouche, étiré et très fin, avec des notes salines.

Tertre Daugay ( 92-93) qui n’a jamais paru si maîtrisé, avec des fruits purs et des tannins légèrement fermes mais enrobés, d’une très bonne allonge.

 

J’ai pu déguster de nombreux autres vins de belle qualité, à Saint Emilion, évalués entre 90 et 94, en Côte de Castillon,  et à Fronsac. J’en parlerai plus en détail dans les rubriques idoines et je signalerai quelques microcuvées, qui ont pour certaines des notes plus élevées.

 

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