Primeurs 2006 : La Grappe

Je ne détaillerais  pas les robes des différents vins à part quelques variantes, elles sont de profondeur moyenne, tout de même colorée, mais loin du caractère presque opaque des 2005, il faut néanmoins souligner que les choix du vinificateur pour des extractions douces évite des colorations saturées. Ce qui caractérise le millésime 2006 (après une quarantaine de vins dégustés), ce sont des milieux de bouche peu ascensionnels (en général) et des finales assez fermes voire un peu astringentes pour certains vins, mais avec une très belle signature de leur sous-sols et un étonnant respect de la hiérarchie, dans cette dégustation  (excepté quatre ou cinq découvertes dont nous vous reparlerons)

Les vins goûtés à

La Grappe

, aujourd’hui, sont tous d’une bonne qualité à excellents, je doute qu’il en soit de même partout,  mais attendons la suite

Voici le top cinq des Saint Emilion tel que je les ai perçus (ce n’est pas restrictif d’autres vins sont très proches en qualité).

Bellevue

Le nez est expressif frais, tout d’abord floral (violettes) puis la mûre s’installe accompagnée d’épices douces, la bouche est pleine équilibrée, les fruits sont frais et purs en milieu de bouche, les tannins sont bien enrobés, et sont à peine plus fermes dans une finale parfumée, rehaussée par de belles saveurs de violettes et des notes calcaires  90-92

La Gaffelière

Le nez est assez intense, avec une palette variée d’arômes de fruits bien frais (mûres dominantes) et florale (violettes), la bouche associe finesse et pulpe, des fruits, des tannins finement structurant confère au centre une douce énergie, belle finale longiforme aromatique et minérale  (salinité calcaire) 90-92

Larcis Ducasse

Le nez est d’une grande pureté, d’abord floral (violettes) auquel s’associent des parfums de fruits variés: ‘cerises et mûres, la bouche est élégante tendre et compacte à la fois moelleuse dans le toucher tannique et très savoureuse, le vin s’allonge dès le milieu dans une finale minérale, fraîche, aérienne et pleine de goût et minérale  92-94.

Rol Valentin

Le nez est subtil et délicat ave un beau mariage de fruits variés (cerises et mûres dominantes), la bouche est remarquablement veloutée, suave en entrée, avec une texture pleine mais caressante dans son toucher, et qui le reste dans un milieu de bouche aux saveurs de fruits très purs, la finale cohérente dans sa construction est équilibrée, fruitée et sans faiblesse. 90-92+-

Pavie Macquin

Dès l’olfaction, la richesse exulte, complexe dans sa palette aromatique ( fruits variés et aromes floraux ), le vin en impose dès la prise en bouche, les tannins sont serrés et bien enrobés, puis le vin s’installe puissant et riche en milieu de bouche tant en saveurs que dans sa structure, mais sans donner la sensation d’extraction ( qui n’est pas), naturellement puissant, la finale est longue, avec des tannins un peu plus fermes, épicée, minérale,prégnante par l’intensité des saveurs.  92-94+

Comments

[Daniel S]

Eric,

Larcis Ducasse est certes plus fondant, plus accessible, mais Pavie-Macquin a un milieu de bouche très plein et ascendant ,ce qui est rare dans ce millésime comme tu le verras, dans d'autres commentaires, même si c'est actuellement au détriment de tannins plus fermes, en finale.
Je vais reparler, ultérieurement d'autres vins de La Grappe.

Daniel

[Eric]

Je suis passé à la grappe mardi dernier, sous les conseils de Laurent Baraou.

Perso, j'ai eu un coup de coeur pour Larcis, plus séducteur que Pavie Macquin, encore un peu bourru (mais avec une belle matière!). Rol Valentin très bien aussi.

Beaucoup aimé Jean Faure, d'une texture très flatteuse (comment font-ils ça?).

Sinon 1901 du château Beauséjour est d'une profondeur rare. Dans qqs années, ça devrait être superbe!

[Baraou]

Je partage pour La Gaffelière et Pavie Macquin, mais vas pas dévoiler toutes les découvertes ! (je plaisante)