750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
22 juin 2018

Pauillac : Duhart-Milon 2003 et 2004, et Saint Estèphe : Lilian Ladouys 2014

Quelques préparations culinaires à base d'agneau ces deux derniers mois nous ont permis de goûter deux millésimes différents (2003 et 2004) du Château Duhart-Milon (Pauillac).

Deux millésimes de style opposé : 2003 est le millésime caniculaire avec dès le mois de juin de chaudes journées, et des chaleurs torrides pendant un été également sec jusqu'au 20 août, ponctué par des vendanges précoces.

Le millésime 2004 a été marqué par un mois de juin beau et sec, un mois de juillet et un début du mois d'août plutôt clément avec des températures dans la normale. Dès le 15 août le temps devient frais et pluvieux, mais la première quinzaine de septembre chaude et sèche permet d'aboutir à un millésime que l'on peut qualifier de classique.

La dégustation des deux vins est intéressante avec des profils différents : Duhart-Milon 2003 offre une palette aromatique un peu exotique et très épicée, un milieu de bouche concentré et une finale qui laisse poindre une acidité perceptible sans sécheresse tannique. Il se goûte fort bien dès la première dégustation, et il n'y a pas d'urgence à ouvrir les bouteilles restantes. A l'aveugle, l'hésitation entre un Bordeaux et un Rhône nord est possible.

Duhart-Milon 2004 offre des arômes plus frais, plus classiques du Cabernet Sauvignon, il possède un centre bien charpenté pour le millésime. La finale est séduisante, fraiche, expressive et d'une bonne allonge.

Lilian-Ladouys 2014 s'est bien goûté. L'olfaction est expressive et avenante, la première partie de bouche jusqu'au milieu de bouche bien construit est séduisante. Les tannins sont fermes en finale, avec une peu de sécheresse. Si le vieillissement sous verre apporte plus d'harmonie en finale, le vin pourrait être évalué à la hausse.

 

 

 

 

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Pauillac : Duhart Milon 2003

La robe est assez profonde de couleur rubis très légèrement évoluée au bord du disque. Le nez est expressif avec des arômes de cassis mûr (jus), de framboises de boite à épices, de cèdre, de légère réglisse, et de sous-bois. La bouche est corsée, pleine, ample, dotée d'une chair bien formée et veloutée, agrémentée de fruits mûrs épicés. La finale est longue tenue par des tannins serrés délicatement enrobés, avec une palette aromatique persistante et assez luxuriante et une sensation de fraîcheur perceptible qui participe à l'équilibre. Noté 16,5, même note plaisir

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Pauillac : Duhart Milon 2004

La robe est assez profonde de teinte sanguine à rubis. L'aération accentue des arômes de cassis mûr et frais, de légères cerises, d'épices douces, avec des notes de cèdre et de poivron rouge. La bouche est veloutée et délicatement charnue, le centre est plein, dense (dans le contexte du millésime) et fruité. La finale est allongée, droite, tout en conservant un élégant velouté de texture, fraîche, et d'une séduisante expression aromatique. Noté 16,5, note plaisir 16


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Saint Estèphe : Lilian Ladouys 2014

La robe est profonde avec un liseré de couleur sanguine. L'olfaction bien ouverte et séduisante évoque le cassis, les baies de sureau, les cerises mûres, de fines épices, des notes de violettes et un élevage distingué en arrière plan. La bouche est élégante, sérieusement construite par des tannins mûrs habillés par une chair bien formée et veloutée rehaussée de fruits avenants. La finale est longue, tenue par des tannins un peu plus fermes (légère sécheresse) fraîche, fruitée, épicée, et légèrement florale. Noté 16, note plaisir 15,5


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