Châteauneuf du Pape ( Laurent Charvin) et Lirac ( Domaine de La Mordorée)

Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

La fraîcheur est de retour en Libournais, ce qui nous offre la possibilité de déguster des vins du Rhône sud. Je n’avais jamais ouvert de bouteilles de Châteauneuf du Pape de Laurent Charvin du millésime 2006, depuis que j’en avais mis en cave, j’ai choisi d’en ouvrir une en accompagnement d’un plat d’agneau en sauce. Le vin s’est révélé être aromatiquement fermé (surtout à l’olfaction), sans beaucoup d’évolution tout au long de la dégustation. La structure est élégante, d’une bonne construction, avec une finale bien dessinée ce qui laisse augurer beaucoup de plaisir à le boire dans quelques années (j’attendrais 5 ans, avant d’en ouvrir une autre bouteille).

La Dame Rousse 2007 ( Lirac) du Domaine de la Mordorée est actuellement dans une phase d’une excellente séduction, avec tous les attributs qui ravissent tous les sens de la dégustation. Une des plus belles réussites de la propriété pour cette cuvée.

Les vins sont dégustés en bouteille sur une durée de trois jours, et se sont présentés sous leur meilleur profil dès la deuxième dégustation.

Châteauneuf du Pape : Domaine Charvin 2006

La robe est très soutenue de couleur sanguine, le nez est net et assez discret avec des arômes de cerises, de chocolat, et d’herbes aromatiques, et une note végétale. La bouche de construction longiforme offre une texture très veloutée, avec des tannins fins, le centre est délicatement charnu, d’une bonne densité, avec des fruits plaisants à l’expression modérée. La finale est étirée, allongée, fraîche, d’une bonne douceur tactile, rehaussée de fruits plus intenses, d’épices douces, des notes de chocolat, de légère réglisse, et d’une note légère de rafle mûre. Noté 16,5/17, note plaisir 15,5

Lirac : Domaine de La Mordorée : Dame Rousse 2007

La robe est profonde, avec un liseré de couleur violine. L’olfaction d’une très bonne intensité et avenant, évoque les myrtilles, les cerises noires, la boite à épices, la garrigue avec des notes d’olives noires. La bouche est riche, sensuelle, très pleine, puissante, bien en chair, agrémentée des fruits gourmands. La finale est très persistante, intense, veloutée, très soutenue, bien équilibrée, soulignée par des fruits généreux, et de saveurs sudistes séduisantes (épices et herbes de Provence) . Noté 16, note plaisir 17