06 février 2013
Des vins des Domaine Pattes Loup et Daniel Bouland
Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)
Les deux vins commentés aujourd’hui font suite à des achats, qui ont été réalisés, à partir de dégustations, que j’ai pu faire, de bouteilles qu’avait en cave, mon ami Christian, et que j’avais trouvées intéressantes et à mon goût. Après avoir goûté un Chablis Montmain 2009 du Domaine Pattes Loup qui s’était bien comporté dans ce millésime solaire, j’ai donc fait l’acquisition de quelques flacons du millésime 2010 de ce producteur, dont le Chablis 2010 que j’évoque aujourd’hui. Ce vigneron cueille des raisins mûrs à bien mûrs (pour l’appellation) et élabore des vins, riches, gras et amples, avec des acidités gustatives plus basses que celle des vins de Vincent Dauvissat ou de William Fèvre .
Le deuxième vin de ce billet est un Côte de Brouilly de Daniel Bouland, d’une grande pureté de fruits, bien charpenté et frais. Il faudra lui donner quelques années en cave, pour que les tannins se fondent et que le vin offre tout le plaisir qu’il promet.
Chablis : Domaine Pattes Loup (Thomas Pico) : Chablis 2010
La robe est dorée, l’olfaction est expressive et avenante, avec des arômes de fruits bien mûrs (poire et fruits jaunes), de légères épices douces, nuancés d’agrumes, et de notes pierreuses et fumées. L’attaque est grasse, le vin se développe, charnu, avec du volume et de l’amplitude, dans un centre rehaussé de fruits mûrs, et tenu par une fine acidité sous-jacente. La finale est très persistante, riche, un peu opulente soulignée par des fruits expressifs, de légères épices, des notes mentholées, de légers amers, et des notes salines. Un peu plus de fraîcheur m’aurait mieux convenu. Noté 15,5, même note plaisir.
Beaujolais : Daniel Bouland : Côtes de Brouilly : cuvée Mélanie 2011
La robe est très soutenue, de couleur sanguine à reflets violine. Le nez, séduisant et intense, évoque les cerises, la framboise, les épices variées (dont le poivre) nuancés de notes florales (violettes) et de ronce. La bouche est nette, droite, tonique, avec des tannins mûrs, mais structurants, leur grain est un peu plus saillant dans un milieu de bouche aux fruits juteux et intenses. La finale est étirée, élancée, persistante à très persistante, fraîche, fruitée, épicées, et réglissées, avec une touche de végétal noble. Noté 16, note plaisir 15,5. A attendre pour que les tannins se patinent pour un plus grand plaisir
