Accords mets/vins avec un grand Sauternes 2009

Sans considérer qu'il s'agisse d'un repas frugal, loin s'en faut, nous avons fait le choix d'un dîner automnal composé d'un seul entremets, pris comme unique plat après quelques fromages persillés, le traditionnel pain ferré, revu et corrigé.

Le pain ferré est l'autre dénomination du pain perdu. C'est l'expression en usage, dans le Nord de la France, en particulier dans les bassins miniers et il est conçu selon la même recette, à une variante près. Après avoir ramolli le pain dans le lait, il est ensuite incorporé dans une omelette, poêlé puis sucré avec de la cassonnade.

Pour être plus originale et pour l'associer avec un Sauternes, j'ai réalisé des poires pochées dans un caramel à l'orange et j'ai épicé de gingembre et de cannelle le pain.

L'ensemble s'en est trouvé plutôt délicat et fondant et le Doisy Daëne, douce liqueur ondoyante, a papillonné ses fruits rôtis, agrumés sur ce pain aux épices poêlées, surmontées d'une divine poire au caramel d'orange.

Sauternes-Barsac : Doisy Daëne 2009

Cette bouteille a été dégustée sur une durée de 72 heures, sans évolution notable, toujours avec un très grand plaisir.

La robe, de couleur or clair, est brillante. Le nez est séducteur, subtil, et d’une bonne intensité, avec des arômes floraux, d’abricots, de citrons confits, de miel très pur, et de fines épices (safran). La bouche est onctueuse, très riche, soulignée par des fruits, intenses, très purs et rôtis, finement miellés. Le milieu de bouche est dense, serré, compact, dégageant une grande puissance naturelle, tout en conservant un toucher voluptueux. La finale est longue, aux saveurs intenses et réjouissantes (fruits ,miel, et épices douces), elle est soutenue par une acidité sous jacente de bon aloi, qui donne de l’équilibre à ce vin sensuel. Une réussite majeure dans le millésime. Noté 18, même note plaisir . A garder en cave, pour en apprécier toute la complexité, et  la grandeur.