Dîner à Sénéjac (fin)

20 juillet 2007

Voici les derniers comptes rendus de la dégustation du repas à Sénéjac, le vin dégusté au dessert est au sens propre du terme extraordinaire, c’est la seconde fois que je le goûtais, et toujours avec autant de plaisir.

Car si j’ai bien compris à la lecture de certains forums, il ne faut plus parler d’impressions ou de sensations de dégustations

Faudra-t-il parler de vins jouissifs, excitants, envoûtants, séduisants en «diable», paradisiaques (naturels ou artificiels), voire «bandants», comme j’ai pu le lire ici ou là pour être crédible ?

Qu’on se le dise une fois pour toute, je prends du plaisir à goûter 95% des vins que je commente, mais n’en déplaise à Bacchus, quand on est sur un tel rythme, on atteint pas le Nirvana tous les jours, et comme le dirait Brel, c’est la recherche de l’inaccessible étoile, mais, pour ma part avec un long chemin parsemé de plaisirs….

Pauillac Lynch Bages 1999

La robe est de couleur grenat assez sombre au cœur du verre,le nez est riche et très pauillacais : tabac brun ,résine, feuilles mortes, cassis, myrtilles, épices, la bouche est droite, avec des tannins bien fondus, au toucher veloutés, mais avec ce côté un peu janséniste des vins à dominante de cabernet sauvignon, c’est plein, avec du goût, assez gras en milieu de bouche, la finale est persistante, savoureuse, et non dénuée d’une certaine finesse, l’élevage est quasiment digéré. Noté 16

Don PX 1971 Gran Reserva Toro Albala

La robe est noire au centre du verre, avec des reflets de couleur caramel, et des larmes très grasses, le nez est intense et complexe : café ,moka, caramel, noix et fruits secs associés,cerises confites, et pruneaux, la bouche est grasse ,riche, opulente, avec une matière visqueuse qui monte lentement vers le palais pour l’occuper pleinement, avec beaucoup de densité, et énormément de goût, la finale est interminable, très riche , très parfumée, complexe, avec néanmoins une acidité sous-jacente qui évite tout sensation pâteuse. Un vin hors normes Noté 18