Le fleuve, sans arrêt, roulait ses galets...
Certains millésimes de cette propriété phare de Châteauneuf du Pape sont difficiles d’accès et demande une garde certaine, avant d’être abordés. La grande proportion de Mourvèdre (30%) dans l’assemblage final, participe à rendre ce vin un peu austère dans sa jeunesse, d’autant plus que l’effet millésime contribue aussi à cette forme de mutisme. J’avais bien goûté ce vin dans sa prime jeunesse, après avoir laissé quelques flacons vieillir, j’en ai ouvert un, récemment, et après une « bonne mise en carafe », le vin était tout à fait abordable et intéressant
CDP Beaucastel 1999 : mis en carafe 5 heures
La robe est profonde, avec des reflets de couleur grenat à rubis, sans signe notable d’évolution, le nez net, d’une bonne intensité évoque les épices, les cerises bien mûres, la garrigue, la réglisse, le menthol, et des notes viandées. Belle présence du vin, dès l’attaque, des tannins au toucher assez velouté, mais structurants, la palette aromatique est bien définie et séduisante, du volume, de la chair, et de la droiture soulignent un milieu de bouche sans austérité, les saveurs fruitées se déploient dans une finale, bien dessinée, persistante dotée d’un bon équilibre sans sensation de lourdeur ou d’alcool Un vin longtemps fermé qui commence à être plaisant après un bon « carafage » Noté 16, avec un potentiel plus élevé.