Bordeaux 2004 chez IVV (8)

Les deux vins commentés maintenant sont issus de la Rive Droite, les maturités sont un peu plus avancées, les structures tanniques plus veloutées, et l’expression aromatique assez soutenue, n’ont pas piégées les dégustateurs. Quand on y regarde de près, les signatures de ces deux vins sont assez différentes, comme celles de leurs sous-sols. Après reste à savoir, si on juge en fonction de ses goûts, ou avec détachement . Vaste programme !!!

Vin n ° 22  Saint Emilion GC  La Mondotte

La robe est profonde, avec un liseré assez fin de couleur violine au bord du verre, le nez est crémeux et riche, avec des arômes de violettes, de mûres sauvages, de cerises noires écrasées, de cannelle, l’élevage est en retrait, la bouche est riche, avec des tannins fins et élégants, au toucher velouté, la puissance est sans ostentation, avec des saveurs de fruits purs et bien mûrs, le milieu de bouche est assez gras , bien charpenté par la structure tannique, la finale est longiligne , bien dessinée, débordantes de fruits gourmands, épicée, d’une bonne intensité, fraîche , avec une petite pointe de violettes en ultime sensation. Un peu moins tonique que deux échantillons dégustés précédemment  Noté 16,5

Vin n ° 23 Saint Emilion GCC Canon La Gafelière  2004

La robe est foncée, légèrement saturée, avec des reflets de couleur violine, le nez est opulent et séduisant : cerises et mûres, épices douces, notes de café, un peu de moka, la bouche est grasse, les fruits sont bien mûrs, c’est concentré, charnu, les tanins sont élégants et parfaitement polis,le milieu de bouche est un peu lascif avec une sensation d’acidité gustative un peu basse , la finale , en continuité , est assez riche , en saveurs fruitées, épices variées,et un peu de réglisse, c’est un peu pesant. Un vin superbement goûté à l’aveugle en Avril. Sur cet échantillon noté  un petit 16 .

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[laurentg]

23. Canon La Gaffelière Saint-Emilion 1er Grand Cru Classé B 2004. – 13,5°
55% Merlot/ 40% Cabernet Franc/ 5 % Cabernet Sauvignon.

L’après-midi : DS14 - PR14 - CD14 - BLG13. Note moyenne AM : 13,8
• Belle robe profonde, assez fluide, quasiment noire, brillante, avec une légère coloration prune sur ses bords.
• Nez assez gourmand, très mûr, sur un boisé appuyé, quelques notes d’eucalyptus, d’anis et de paille.
• Bouche ronde, quelque peu alanguie, avec des impressions sucrées poussant à la mollesse. Arômes boisés dominants. Finale quelque peu chauffante, avec un alcool persistant.

Le soir : DS15 - PC14,5 - LG15,5 - MS14,5. Note moyenne SOIR :14,9
Nez animal, avec du cassis et beaucoup de réglisse. Bouche concentrée mais en même temps plutôt coulante. Tannins de qualité et légère sensation sucrée (comme dans le cas de Monbousquet).

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22. La Mondotte Saint-Emilion 2004. - 14°
75% Merlot/ 25% Cabernet Franc.

L’après-midi : DS16,5 - PR16,5 - CD16,5 - BLG16. Note moyenne AM : 16,4
• Robe moyennement fluide, très brillante, très sombre, à la coloration violine sur son disque.
• Nez riche et puissant, sur la crème de cassis, les cerises à l’alcool.
• Grande finesse d’une matière qui assume parfaitement sa maturité poussée, son aspect quelque peu crémeux, son volume généreux, en respectant tant son fruit que son équilibre et sa fraîcheur. Belle finale offrant une longue rétro sur la fraîcheur et le fruit.

Le soir : DS16,5 - PC15,5/16 – LG(15) - MS15,5. Note moyenne SOIR : 15,7
Nez de déménageur, très singulier, proche de celui d’un vin doux naturel : bois, kirsch. Bouche en vraie puissance (presque brutale), très macérée, astringente, fougueuse. Peu compréhensible en l’état, manquant cruellement d’élégance, fort acide. Le temps sera seul juge de paix (souvenir d’une remarquable La Mondotte 1997 – 17,5/20 en février 2006). Faisons confiance à Stéphane Derenoncourt pour cette option de style sans concession, qui enrichit la palette d’expression des vins de Bordeaux.