Saint Estèphe : Cos d'Estournel 2002; Saint Julien : Léoville Poyferré 2002, Puisseguin Saint Emilion : Fleur de Roques 2015

Nous nous retrouvons avec Joseph dans son restaurant du Château Fleur de Roques pour une nouvelle dégustation à l'aveugle. Les vins sont mis en carafe une heure à deux heures avant le premier service qui se fait avant le début du repas suivant : velouté de carotte au cumin, daube de boeuf au vin rouge, fromage de brebis, et panacotta aux fruits variés. Les vins sont dégustés sur une durée de deux heures au total.

Le Cos d'Estournel 2002, mon apport, se présente bien dès la première dégustation : bonne aromatique, bien construit et allongé, il ne fera que se bonifier en termes d'harmonie et de velouté de texture jusqu'à la fin de la dégustation.

Je goûte à l'aveugle le vin de mon hôte (Saint Julien : Léoville Poyferré 2002). Lors de la première dégustation, la palette aromatique est assez discrète, essentiellement marquée par les fruits noirs, et quelques notes animales, en bouche il est de corps moyen, finement charnu, la finale est étirée par une nette fraîcheur. Avec l'aération il est un peu plus expressif , avec des tannins assez peu enrobés, toujours doté de notes animales, avec une finale portée par une acidité gustative assez vive (voir le commentaire).

Joseph me fait déguster une bouteille ouverte depuis 48 heures du vin de sa propriété ( Puisseguin Saint Emilion : Château Fleur de Roques 2015), le vin est en pleine forme ( voir le commentaire) et doté d'une excellent potentiel de garde ( au moins vingt ans)

Saint Estèphe : Cos d'Estournel 2002

La robe est profonde, rubis à très légèrement orangée au bord du verre. Le bouquet est expressif avec des arômes de fruits noirs (cassis et sureau) d'épices, de tabac bond, une pointe de réglisse et des notes empyreumatiques. La bouche est charnue, veloutée, corpulente, bien construite, et fruitée. La finale d'une bonne allonge, est appuyée, encore un peu ferme, fraîche, et aromatique. Noté 16 (92/100), même note plaisir

Saint Julien : Léoville Poyferré 2002

La robe est assez profonde, grenat à orangée au bord du verre. Des arômes de cassis , d'humus, d'aiguilles de pin et de légères notes animales. La bouche est fraîche avec un corps normal dans le contexte du millésime, finement charnu, et velouté. La finale est étirée par une acidité un peu vive d'une bonne expression aromatique (fruits encore "frais"). Noté:14 (88/100) sur cette bouteille et pour amateurs de ce type de vin.

Puisseguin Saint Emilion : Fleur de Roques 2015

La robe est profonde, de couleur rubis à grenat. L'olfaction très expressive évoque les cerises tardives, les prunes noires, les épices douces, avec des notes de fleurs mauves. La bouche offre une chair bien formée et veloutée, avec un milieu de bouche plein et dense agrémenté de fruits éloquents. La finale est longue d'un bon maintien, encore un peu ferme, fraîche et expressive. Noté 16 (92/100), note plaisir 15,5