Saint Emilion : Pavie Macquin 2008, Rossignol Trapet : Gevrey Chambertin Etelois 2015, Sauternes : Guiraud 2009
C'est le coq au vin qui détermine le choix des deux bouteilles : l'une provenant de Bordeaux, l'autre de Bourgogne. Nous avons aussi le plaisir de mettre à contribution nos hôtes, non pas nécessairement dans la reconnaissance, mais dans leur appréhension. Nous étions certains que l'accord serait intéressant, et nous aimons aussi savoir ce que les invités préfèrent. En l'occurrence, le Gevrey Chambertin semble avoir été davantage apprécié sur le coq. Pour les fromages, - et nous avons placé un Saint Nectaire d'anthologie - le Pavie Macquin l'a emporté. En dégustation pure, le Saint Emilion a aussi davantage intéressé.
Nous avons placé des persillés parmi les fromages. Nous avons alors anticipé le Sauternes : il n'a pas profité que du seul dessert.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2008
Mis en carafe deux heures avant le service, regouté 5 heures plus tard
La robe est profonde avec un liseré de couleur rubis à grenat. Le bouquet intense évoque les cerises, les petites baies noires, les fines épices, les truffes noires, avec des notes florales et de thé fumé. La bouche est veloutée, les sensations sont ascendantes, avec un corps bien formé, sphérique, dense et bien rempli dans le contexte du millésime, charnu et fruité. La finale est longue, d'un très bon maintien (tannins enrobés), expressive et fraîche.Noté 17,5, note plaisir 17 (deuxième dégustation). Issu d'une millésime frais, mais avec une arrière saison à la pluviométrie modérée. Attendre de trois à cinq ans de plus en cave pour en profiter pleinement à la première dégustation
Rossignol Trapet : Gevrey Chambertin : Etelois 2015
Ouvert et goûté 4 heures avant la dégustation et carafé une heure avant cette même dégustation
La robe soutenue de couleur rubis est brillante. L'olfaction est expressive avec des arômes de fruits rouges (cerises dominantes) et noirs (cassis), d'épices douces, de roses, et des notes de réglisse. La bouche offre une matière, dense et pleine délicatement charnue et veloutée, rehaussée de fruits éloquents finement épicés. La finale est allongée, tenue par des tannins un peu plus fermes, fraîche et impressive. Note potentielle 16,5,note plaisir 16. Le vin est entré dans une phase intermédiaire, il faudra patienter cinq ans de plus en cave.
Sauternes : Château Guiraud 2009
assemblage : 65% Sémillon, 35% Sauvignon.
La robe or soutenue est brillante. Le nez est intense avec des arômes d'épices orientales, d'abricots, de mangue, d'oranges rôtis, de fruits secs et de miel fin. La bouche est éclatante avec une liqueur dense, concentrée au toucher onctueux agrémentée de très éloquents fruits rôtis. La finale est longue, très soutenue grâce à l'intensité et la densité de la liqueur, harmonieuse, très aromatique et complexe. Noté 18, voire un peu plus, note plaisir 17,5