Déjeuner au restaurant Lalique au Château Lafaurie Peyraguey à Sauternes
Courant octobre, nous avons été conviés à déjeuner au Restaurant Lalique, à Bommes. Plus exactement, c'est dans l'enceinte du Château Lafaurie-Peyraguey, et nous avons été amenés à découvrir d'autres façons de déguster le Sauternes en apéritif. En effet, la maison propose un cocktail à base de La Chapelle de Lafaurie-Peyraguey, que nous avons trouvé rafraîchissant.
Sur ce cocktail nous avons eu les mises en bouche, et outre la qualité gustative de ces mets, Jérôme Schilling joue sur les coloris, et nous avons droit dès le début du repas à une réelle performance gastronomique.
Nous avons opté pour un menu trois plats.
C'était amplement suffisant, car nous avons toutefois pu déguster quelques bons fromages de Bernard Antony, que nous ne connaissions pas.
Depuis 1979, le récit des grands fromages est murmuré sous les voûtes de nos caves d'affinage. Seuls les grands produits peuvent raconter une belle histoire, seuls les fromages au lait cru expriment fièrement la terre de leur origine, l'amour des hommes qui les façonnent, la passion de ceux qui les gardent.
http://www.fromagerieantony.fr
Les accords ont bien fonctionné sur nos plats, bien qu'ils aient été différents, et les vins ont été placés sur deux mets. Nous pouvions donc discuter de nos préférences. En l'occurrence, ce sont sur les cèpes que le Chassagne a été le mieux apprécié. Montrose 1996 a été servi sur le pigeon, que nous avions tous choisi et la délicatesse de la chair, parfaitement fumée et odorante a été dignement récompensée par un Montrose tout en délicatesse.
Le vin a été fini sur le dessert. Nous aurions pu évidemment clore par un Sauternes, mais sagesse oblige... nous n'étions que trois! et ce fut bien suffisant d'opter pour deux vins!
Les vins ont été mis en carafe une demi-heure à une heure avant la dégustation
Paul Pillot : Chassagne-Montrachet : Premier Cru : Champ Gains 2014
La robe or clair est brillante. L'agitation dissipe une légère réduction et accentue des arômes d'agrumes, de fruits blancs, nuancés de notes florales, de légères infusions et de noisettes soulignant un élevage élégant. La bouche est droite, dotée d'une chair délicate et veloutée, plus dense dans un milieu de bouche fruitée. La finale est allongée, tonique , fraîche, tendue, avec une palette aromatique dominée par les agrumes, et saline.Noté 16,5, note plaisir 16
Pour remplacer une Landonne 2012 de Gérin déviante, nous dégustons cette bouteille .
Saint Estèphe : Montrose 1996
La robe est assez profonde grenat à orangée au bord du verre . Le bouquet complexe et expressif évoque le cassis, les cerises, les épices douces, le tabac blond , avec des notes sanguines ( ferriques) et une touche animale. La bouche offre une chair bien formée et velouté, le vin se développe dans un corps plein et ample rehaussé de fruits éloquents. La finale est longue , fraîche, avec une texture veloutée, aromatique et complexe. Noté 17, même note plaisir
Grille de lecture( corrélation notation sur 100 points- notation sur 20 points) établie en 2003
Vin défectueux : non noté. 10-12/79-84 : vins sans défauts majeurs, mais sans intérêt, 12,5-13/85-86 : vin moyen, 13,5-14/ 87-88 : assez bon vin, 14,5-15/89-90 : bon vin 15,5-16/91-92 : très bon vin, 16,5-17/93-94 : excellent vin, 17,5-18/95-96 : grand vin, 18,5/97 : très grand vin, 19-19,5/98-99 : vin exceptionnel