Domaine Rietsch Sylvaner Zotzenberg 2010, Morey Coffinet Chassagne-Montrachet Les Caillerets 2014, Pavie Macquin 2009 et 2010
Notre premier repas post confinement ! Nous sommes cinq : nous invitons Joseph et sa fille Margot.
Le menu est à la fois simple et festif, nous sommes heureux de nous retrouver et nous évoquons les deux mois passés isolés des nôtres et de notre travail.
Nous sommes à la fois heureux d'être ensemble mais très tristes : la situation économique en France nous inquiète, les vignerons de la Rive Droite ont été touchés par la grêle...
En mise en bouche, j'offre des mozzarellines à la truffe.
Rien de bien extraordinaire! Il s'agit d'une nouveauté Picard. Nous l'avons testé ... et somme toute avons été convaincus. La truffe est délicatement parfumée, elle n'est pas invasive et le Sylvaner convient tout à fait.
Alsace : Domaine Rietsch Sylvaner Zotzenberg 2010
La robe or fin est brillante. Le nez bien ouvert évoque le pamplemousse , le citron mûr, avec des notes de fleurs sauvages et de foin coupé. La bouche est fraîche, tonique, dans une construction allongée et dense, avec une chair délicate rehaussée de fruits avenants. La finale est allongée, fraîche, dynamique, et expressive. Noté 16 voire un peu plus avec un peu plus de vieillissment sous verre, même note plaisir 16
Ensuite l'Alsace a accompagné un tartare de Noix de Saint Jacques à l'algue Nori. Très facile à réaliser, et comme toujours l'algue apporte une minéralité qui s'associe pleinement avec le Sylvaner.
La deuxième entrée est un croustillant de langoustine, réduction de pamplemousse et quenelle de carotte à l'orange. Sur cette deuxième entrée, nous avons placé le Morey Coffinet.
Chassagne-Montrachet : Domaine Morey Coffinet Premier Cru : Les Caillerets 2014
La robe or clair est brillante. L'olfaction est expressive avec des arômes floraux ( fleurs blanches et verveine) de fruits blancs ( dont la poire), avec des notes d'agrumes, de noisettes et d'amande. La bouche offre une chair bien formée et veloutée, les sensations sont ascendantes vers un milieu de bouche bien rempli avec une bonne densité, et fruité. La finale est étirée par une fraîcheur de bon aloi, d'une bonne tenue, aromatique, avec une fine mâche calcaire et saline. Noté 16,5, note plaisir 16
Le plat est une potée de chou au confit de canard. Plat rustique, s'il en est, mais agréable sur les deux Saint Emilion. Parfums du bouillon, rondeur et gras du plat, tout convenait tant en texture qu'en saveurs pour une belle sommellerie.
Un Saint Nectaire, et un Chaource affiné, puis des opéras. Pour clore le repas sur les vins rouges.
Belle soirée, agréable à tout point de vue, réunion d'une amitié et d'une passion partagée des vins et de la bonne cuisine.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2009
La robe est assez profonde de couleur sanguine à rubis sur le disque. Des arômes de cerises mûres, de fruits noirs, de nombreuses épices douces, avec des notes de fleurs épicées et de réglisse soulignent une olfaction bien ouverte. La bouche est soyeuse, dotée d'une chair volupteuse, le centre est consistant , bien rempli , et ample, agrémenté de fruits mûrs et épicés. La finale est longue, appuyée, tenue par des tannins un rien encore fermes, mais au contour poli, avec toujours une sensation de fraîcheur, et une bonne présence aromatique à dominante de cerises et d'épices. Note potentielle 17,5, note plaisir 17
Saint Emilion : Pavie Macquin 2010
La robe est profonde avec un liseré de teinte sanguine. Le nez est intense avec des arômes de cerises burlat, de prunes noires, de fines épices douces, et des notes de petites baies noires, de violettes et une touche de truffe noire. La bouche est intense, charnue, veloutée, puissante, sphérique, naturellement concentrée, agrémentée de fruits éloquents ( cerises dominantes). La finale est longue, dynamique, impactante (tannins enrobés) , fraîche, très aromatique, et persistante. Noté 18,5, note plaisir 18