Carbonnieux blanc 2010, Francs-Côtes de Bordeaux : Puygueraud blanc 2017, Daniel Bouland : Morgon vieilles vignes 2011
Mon épouse a pu acheter au marché de Libourne une belle barbue, poisson qui se fait plutot rare sur les étals des poissonniers locaux. Elle a été cuite simplement à la poêle à l'unilatérale.
Nous avons accompagné le plat avec deux vins blancs goûtés auparavant pour eux-mêmes .
Carbonnieux blanc 2010 s'est mieux dégusté que la bouteille précédente, avec un élevage qui se fond harmonieusement, ce vin est expressif, bien construit, et d'une bonne allonge avec un début de complexité notable.
Puygueraud blanc 2017 est jeune, mais éloquent, il signe avec justesse son terroir argilo-calcaire qui lui donne beaucoup de pep, et met en valeur son assemblage 100% Sauvignon ( gris et blanc). Au fur et à mesure du vieillissement des vignes, il prend un léger accent sancerrois.
Les deux vins se sont très bien accordés avec ce remarquable poisson.
J'ai ouvert une nouvelle bouteille de Morgon vieilles vignes 2011 de Daniel Bouland. Le vin dans sa jeunesse était assez séduisant, avec un fruit chatoyant. Le vin semble entrer maintenant dans une phase un peu ingrate : fruits plus mats, tannins plus fermes, chair très fine, structure plus marquée. Il faut laisser vieillir le reste des bouteilles en espérant que la pente ne soit pas descendante pour ceux qui comme moi n'ont pas assez de recul sur les vins de ce propriétaire.
Conditions de dégustation
Les vins ont été goûtés , comme d'habitude, en deux fois : une première dégustation après avoir ouvert et épaulé la bouteille une heure auparavant (sauf exception précisée dans le texte ) et une deuxième 24 heures plus tard, après conservation en cave fraîche ou au réfrigérateur pour les vins liquoreux (bouteille rebouchée).
Pessac-Léognan : Carbonnieux blanc 2010
La robe or fin est brillante. L'olfaction expressive évoque le citron mûr et frais, la peau d'oranges, le tilleul, la menthe fraîche, avec un élevage pas encore totalement fondu ( notes de vanille). La bouche est dense, bien enchair , presque grasse ( au réchauffement), veloutée , ample et fruitée. La finale est longue , fraîche, tonique, soutenue, expressive, persistante. Note potentielle 17, note plaisir 16
Francs-Côtes de Bordeaux: Puygueraud blanc 2017
La robe jaune pale est brillante. Le nez est bien ouvert avec des arômes d'agrumes ( citron dominant) de fleurs blanches , de verveine, et des notes de bourgeon de cassis et de buis, qui s'estompent lors de la deuxième dégustation. La bouche est nette, pure, longiforme d'une bonne densité, rehaussée de fruits expressifs. La finale est élancée, droite, fraîche, dotée d'une délicate mâche calcaire, aromatique et saline. Noté 16, note plaisir 15,5
Beaujolais : Daniel Bouland : Morgon vieilles vignes 2011
La robe est assez profonde, rubis au bord du verre. L'agitation intensifie des arômes de fruits noirs (cassis dominant) , d'épices, de légère réglisse avec des notes fumées. La bouche est assez ferme, construite , corsée, finement charnue, agrémentée de fruits noirs un peu mats. La finale est assez tannique, impactante, fraîche, fruitée et épicée, avec un petite sécheresse tannique. Sur cette bouteille note plaisir 14