Pessac-Léognan : Pape Clément 2002, Saint Emilion : Tertre Daugay 2009 et Mangot Quintessence 2010
Voici les commentaires de quelques vins de Bordeaux dégustés ces deux derniers mois.
Nous avons ouvert une nouvelle bouteille de Tertre Daugay 2009, le vin se goûte très bien en évoluant lentement, il possède une fraîcheur de bon aloi largement favorisée par son terroir calcaire à argilo-calcaire.
Cette propriété de 17 hectares qui appartenait au Comte Alexandre de Malet Roquefort pour moitié et pour l'autre à un investisseur américain a été vendue au printemps 2011 au Domaine Clarence Dillon (déjà propriétaire des châteaux Haut-Brion et La Mission Haut-Brion), présidé par le Prince Robert de Luxembourg. Les vins issus de ce rachat sont commercialisés sous la marque Quintus.
Mon épouse avait conservé dans sa cave du nord quelques bouteilles de Pape Clément 2002 année de naissance de sa fille cadette. Nous en avons ouvert une en cette fin d'année. L'évolution du vin est bonne à tous les stades de la dégustation, avec un élevage riche mais qui s'intègre bien à la matière sans séchesse tannique.
J'ai conservé en cave quelques bouteilles du Château Mangot pour en apprécier le vieillissement sous verre. La cuvée Quintessence 2010 s'est très bien goûtée avec un vin très bien doté : fruité, corsé, bien en chair avec un élevage qui se fond avec élégance. Quelques années (3 à 4 ans) de plus en cave l'harmoniseront davantage.
Conditions de dégustation
Les vins ont été goûtés, comme d'habitude, en deux fois : une première dégustation après avoir ouvert et épaulé la bouteille une heure auparavant (sauf exception précisée dans le texte ) et une deuxième 24 heures plus tard, après conservation en cave fraîche ou réfrigérateur pour les vins liquoreux (bouteille rebouchée).
Saint Emilion : Tertre Daugay 2009
La robe est profonde avec un liseré de couleur sanguine à rubis au bord du verre. Le bouquet expressif évoque les fruits mûrs (cerises et cassis ), les épices douces avec des notes légèrement réglissées, de léger moka et d'encens. L'attaque offre une texture veloutée, les tannins enrobés par une chair bien formée se trament dans un corps, plein, dense et fruité. La finale est allongée, d'une bonne fraîcheur, d'une bonne tenue, avec une légère mâche calcaire, et une palette aromatique avenante. Noté 16, note plaisir 15,5
Pessac-Léognan : Pape Clément 2002
La robe est profonde avec un liseré sanguin à rubis. Le nez est expressif avec des arômes de fruits noirs (cassis dominant) d'épices variées, et des notes de réglisse et fumées; l'élevage est quasiment fondu ( notes empyreumatiques ). La bouche est charnue et veloutée, bien construite et dense dans un centre fuitée. La finale est allongée d'un bon maintien, veloutée, fraîche et expressive. Noté 16, même note plaisir
Saint Emilion : Mangot cuvée Quintessence 2010
La robe est profonde, sanguine au bord du verre. Le nez bien ouvert évoque les cerises mûres, les épices douces, nuancées de notes de petites baies noires, de fines épices, de moka, d'encens et de pain grillé. La bouche est bien remplie assez sphérique, dotée d'une chair veloutée et rehaussée de fruits éloquents. La finale, d'une bonne allonge, est bien tenue par des tannins un peu plus fermes, dynamique, fraîche et aromatique. Noté 16, note plaisir 15.5