Un superbe repas à la Table de Margot (Château Fleur de Roques) : les vins rouges, le liquoreux et les mets associés (fin)
La suite du repas concerne les plats qui sont servis avec les vins rouges : un ballotin de poulet fermier au verjus du Périgord, une polenta croquante et courge bio,
puis un médaillon de veau, jus de viande réduit aux aiguilles de pin du jardin, patate douce et champignons,
un chèvre de chez Guitterez,
un tartare de fruits exotiques et une gelée vanillée aux perles de passion.
Les accords sont toujours très intéressants et c'est une excellente idée de servir sur le veau ( en temps ordinaire, on n'oserait pas!) un Châteauneuf du Pape. Pour ce plat, tout a été réglé par les réductions et mets en accompagnement. La réduction aux auguilles de pin donne bien évidemment un air méditerranéen et forestier au plat, comme si l'on se retrouvait dans la Provence chère à Pagnol.
Le vin de dessert conclut merveilleusement bien ce dîner. Tout est léger et aérien, et les longueurs du vin jouent d'admirables trémolos avec les saveurs exotiques et intenses de la passion.
Les vins sont servis en carafe à l'aveugle. Le Château la Gardine 1999 a remplacé le Clos des Papes 2004 contaminé par les éthyl-phénols.
Côte Rôtie : Saint Cosme 2005
La robe encore jeune est assez profonde de teinte sanguine. Le nez expressif évoque les fruits noirs (cassis dominant) les épices variées, (dont un léger poivre), avec des notes fumées, d'encens, et légèrement réglissées. La bouche offre une chair délicate et veloutée, avec un corps bien formé et dense rehaussé de fruits finement épicés et éloquents. La finale est longue, tenue par des tannins un peu plus fermes dans le coeur du grain, fraîche et expressive. Note plaisir 16,5
Châteauneuf du Pape : Château La Gardine 1999
La robe est assez profonde de couleur grenat à orangée sur le bord du disque. L'olfaction est bien ouverte avec des arômes de cerises très légèrement kirschées, de petites baies noires, d'épices douces, de chocolat, avec des notes d'herbes aromatiques. L'attaque est souple et veloutée, le vin prend de la consistance et du volume dans un centre doté d'une chair délicate et fruitée. La finale est allongée, fraîche, aromatique et complexe tout en conservant une texture veloutée. Note plaisir 16,5
Pomerol : Château Guillot 1971
La robe assez soutenue, grenat au coeur du verre est orangée sur le disque. Le bouquet expressif évoque de belles violettes puis des arômes de fruits au naturel, sans être complètement cuits, des épices variées (dont un léger poivre) avec des notes légèrement viandées. La bouche est souple , élégante, les tannins fins enrobés par une chair fine, se trament dans un milieu de bouche bien dessiné et assez dense agrémenté de fruits plus frais. La finale est élancée, fraîche, un peu plus osseuse, expressive et assez complexe. Note plaisir 16
Sauternes-Barsac : Cru Barrejats 2001
La robe offre une couleur dorée à orangée. Le nez est intense avec des arômes d'oranges, d'abricots, d'épices orientales, de pralin, de fuits secs et de miel. La bouche est riche, intense avec une liqueur pure, dense et concentrée avec élégance rehaussée d'expressifs fruit rôtis. La finale est longue, harmonisée par la fraîcheur inhérente à ce secteur, très aromatique et complexe. Note plaisir 17