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Journal d'un passionné de la rive droite
3 octobre 2019

Les six derniers vins servis lors du repas de la Jurade de Saint Emilion du dimanche 22 septembre 2019

J'évoque aujourd' hui les six derniers vins proposés lors de ce repas qui en comportait 12. L'ordre de service choisi par les jurats est bien sûr très cohérent, même si quelques nuances peuvent exister pour les différents dégustateurs qui ont participé à ce déjeuner et avec lesquels nous avons échangé.

L'effet millésime joue son rôle, bien que les vins présentés du millésime 2006 ( fin de cycle très pluvieuse) se soient très bien comportés. Les choix des millésime 2012 et 2011 ont été judicieux, car ils ont été globalement bien abordables, même si un peu plus d'aération aurait gommé probablement quelques scories .

Voici les commentaires des six derniers vins dégustés. J'ai choisi pour cette dégustation d'évaluer certains vins au quart de point ( je me limite au demi point habituellement) car j'ai souhaité faire apparaître les quelques nuances que j'ai perçues lors de cette dégustation particulière.

Un petit rappel historique : la Jurade a été instituée par Jean Sans Terre alors que l'Aquitaine était un duché appartenant à l'Angleterre. Comme il était question de gérer l'administration de la Cité de Saint Emilion, c'est à cette confrérie qu'est revenu ce privilège. La Jurade a perduré jusqu'à la Révolution Française, puis en 1948 des vignerons saint emilionnais ont souhaité ressusciter cette autorité pour permettre le rayonnement des vins à tarvers le monde.

Chaque année de nouveaux jurats sont intronisés. Ils prêtent donc serment : celui de rester fidèles à Saint Emilion!

Parmi ces nouveaux jurats sont invitées des célébrités du monde entier. Cette année c'était Thomas Pesquet et Frédéric  Mazzela. Lors de ces manifestations, les membres de la Jurade défilent dans la cité, vêtus de la robe rouge traditionnelle, rappelant la toute-puissante Jurade des siècles passés.

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Après de déjeuner les Jurats sont montés au sommet de la tour du Roi et ont proclamé le ban des vendanges.

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Saint Emilion : Château de Pressac 2011

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La robe est assez profonde de couleur rubis à grenat. L'agitation dévoile des arômes de cerise, finement épicées, avec des notes florales, et un élevage assez bien dosé en train de se fondre. La bouche est souple, dotée d'une chair délicate et veloutée, un peu plus consistante dans un centre fruité. La finale est élancée, fraîche, fruitée, avec une fermeté tannique encore présente. Noté 15

 

 

 

Saint Emilion : Grand Pontet 2011

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La robe est profonde avec un liseré de teinte sanguine. Le nez expressif évoque les fruits mûrs (cerises et cassis), les fines épices, avec une touche de fleur mauve et un élevage fondu de qualité ( encens et un trait de moka). La bouche offre un corps bien dessiné et rempli dans le contexte du millésime, les tannins fins sont enrobés par une chair délicate et très veloutée rehaussée de fruits éloquents. La finale est allongée, d'un bon maintien ( tannins à peine plus fermes) est fraîche et aromatique. Noté 15,75

 

Saint Emilion : Balestard la Tonnelle 2010

  

La robe est assez profonde à profonde rubis à grenat au bord du verre. Le nez est bien ouvert sans être précis avec des arômes de fruits variés, d'épices, et des notes de sous-bois, et d'humus, et d'élevage pas encore fondu. La bouche est charpentée et serrée, les tannins sont enrobés par une chair fine, et assez fruitée. La finale est étirée par une nette fraîcheur, un peu plus tannique, d'une bonne expression aromatique un peu évoluée Noté 15

 

Saint Emilion : Valandraud 2006

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La robe est profonde, rubis à légèrement évoluée au bord du verre . L'agitation amplifie des arômes de cerises mûres, de fines épices, avec des notes sanguines, et d'élevage de qualité ( encens et café léger). La bouche offre un élégant velouté de texture, avec un corps bien dessiné et bien rempli dans le contexte du millésime, délicatement charnu et fruité. La finale est étirée par une nette fraîcheur, elle est un peu resserrée, légèrement astringente, mais aromatique. Noté 16

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Saint Emilion : Angelus 2006

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le vin est servi en magnum

La robe est profonde avec un liseré de couleur sanguine très légèrement décoloré contre le disque. Le bouquet expressif évoque le cassis , les cerises, les fines épices avec une touche florale et un élevage qualitatif quasiment fondu. La bouche est soyeuse les tannins fins sont enrobée par une chair délicate et se trament dans un milieu de bouche bien constitué et d'une bonne densité. La finale est allongée, veloutée, fraîche, expressive, avec une petite pointe d'amertume. Noté 16,5

 

Saint Emilion : Troplong Mondot 1999

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La robe est profonde avec un liseré de teinte pourpre. Le nez est intense avec des arômes de cerises, de mûres sauvages, d'épices douces, de truffes noires, et des notes réglissées, l' élevage élégant est fondu . La bouche offre une chair veloutée dès l'attaque, le vin se développe avec de belle rondeurs dans un centre d'un bon volume et fruité. La finale est allongée, veloutée, fraîche, aromatique, d'une bonne persistante, ponctuée par une légère note saline. Noté 16,75

 

 

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