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Journal d'un passionné de la rive droite
16 mai 2018

Dégustation de vins du Clos de Vougeot à Bordeaux fin avril dernier : fin

Je rappelle le contexte de cette dégustation évoquée dans la première partie.

 

 

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Nous avons été conviés par Alex un ami résidant à Bordeaux à une dégustation de vins bourguignons du Clos de Vougeot . La dégustation a débuté par un vin d'appellation Vougeot (village), suivie par un Vougeot Premier Cru, et 16 vins en appellation Clos de Vougeot Grand Cru (voir ici le billet du 14/05/2018 pour les premiers commentaires ).

Les vins ont été dégustés en bouteilles découvertes, ouvertes deux heures avant la première dégustation. Ils ont été regoûtés une deuxième fois près de deux heures après la première dégustation.

Si l'aération a pu être insuffisante lors de la première dégustation pour les millésimes les plus jeunes (jusqu'à 2008 inclus), les deux heures supplémentaires en bouteille ont permis d'avoir une vision plus juste des vins lors de la deuxième dégustation.

Globalement cette séance n'a pas été vraiment une partie de plaisir, je dirai même qu'elle a été pour moi un peu décevante. Bien sûr quelques vins se sont fort bien comportés, mais pour une appellation Grand Cru il y a, semble-t-il, un manque certain d'homogénéité dans l'excellence, en tenant compte du fait que cette dégustation n'a pas été exhaustive, quant à la variété des producteurs. Il faut aussi retenir que la qualité du millésime joue aussi un rôle majeur dans la qualité des vins.

Les vins du millésime 2009 se sont plutôt bien dégustés, avec un potentiel certain. Ceux du millésime 2008 ont été les plus ingrats, certains ont des palettes aromatiques déjà un peu évoluées, tous ont des finales dotées d'acidités vives, souvent amères, avec plus ou moins des manques de chair, et des tannins plutôt secs.

Les vins des millésimes antérieurs à 2008 sont soit réussis, soit plus ou moins défectueux (nettement bouchonnés, liégeux, acescents, voire pour l'un contaminé par des ethylphénols ).

Notre hôte ayant demandé à la fin de la dégustation, à chaque participant ses vins préférés, j'ai été très étonné que des dégustateurs "expérimentés" mettent en avant des vins présentant des défauts assez nets. La formation en matière des défauts du vin est encore une longue route où la circulation est plus que fluide...

 

Domaine Daniel Rion 2006

 

La robe est assez soutenue de couleur pourpre. Le nez est expressif avec des arômes de fruits un peu évolués (cerises et cassis) nuancés de notes florales et de girofle. L'attaque est veloutée et délicatement charnue, le milieu de bouche est frais, corsé et fruité. L'acidité présente dès le centre, s'accentue assez vivement dans une finale, allongée, fruitée, finement épicée et réglissée, florale, mais manquant un peu de chair et un peu sèche. Noté 15

 

Domaine Jacques Prieur 2006

La robe rubis est assez soutenue, à peine évoluée au bord du verre. L'agitation révèle des arômes de fruits mûrs variés, d'épices et de réglisse, avec une touche florale, et un léger élevage. La bouche est généreuse, veloutée, charnue, dense et ample, rehaussée de fruits éloquents. La finale est allongée, très fraîche, d'un élégant velouté de texture, aromatique et persistante. Noté 16,5

 

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Domaine Daniel Rion 2004

La robe est peu soutenue de couleur pourpre à orangée. Le nez délicat d'intensité moyenne évoque les roses, les fruits rouges légèrement évolués, avec des notes un peu végétales, et de terre remuée. La bouche est souple élancée, avec des tannins fondus finement enrobés, soulignée de fruits un peu évolués. La finale est fine, délicate, un peu sèche, portée par une fraîcheur vive, mais dotée d'une palette aromatique agréable. Noté 14,5

 

Maison Joseph Drouhin 2002

 

La robe est assez soutenue, de teinte grenat à légèrement orangée. Le bouquet est net et ouvert avec des arômes de merises, de léger cassis, de fines épices, de fleurs séchées, et de feuilles mortes. La bouche est bien en chair et veloutée, bien centrée, dense, et fruitée. La finale d'une bonne allonge et d'un avenant velouté de texture est expressive, persistante, étirée par une acidité un peu vive. Noté 16,5

 

Domaine Lamarche 2002

Le vin est acescent . Bouteille défectueuse

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Domaine Méo- Camuset 1998

Le vin est bouchonné et phénolé

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Château de la Tour 1991

 

La robe est peu soutenue de teinte légèrement grenat à orangée. Le nez ouvert évoque les fruits un peu évolués, les fleurs séchées (dont les roses), avec une touche d'épices et des notes ferrugineuses. La bouche est souple, fruitée et florale, dans une construction longiligne, les tannins sont finement enrobés dans la première partie de bouche. La finale est portée par une acidité vive, avec des tannins plus sensibles, et une sensation de légère maigreur, malgré une palette aromatique expressive et assez complexe. Noté 15

 

Château de la Tour 1977

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La robe est diaphane de couleur orangée. Le bouquet est délicat et expressif avec des parfums de roses fanées, de pot-pourri, de cerises et de griottes au naturel, et de très fines épices, et hélas une pointe liégeuse. La bouche est délicate, fine, élancée, avec des tannins évanescents, longiligne, et une séduisante palette aromatique assez complexe, mais polluée par des notes liégeuses. 

 

Voici les vins excellents que j'ai retenus : Louis Jadot 2009, Chantal Lescure 2009, Jacques Prieur 2006 et Joseph Drouhin 2002

 

Je remercie notre hôte Alex pour cette vaste dégustation

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