Les Ormes de Pez 2000, Cos Labory 2003, et Daumas Gassac 2005
Une période de temps plus frais, nous a permis d'ouvrir quelques vins de la rive gauche, et un vin du Languedoc à base de Cabernet Sauvignon. Les vins comme d' habitude sont goûtés pour eux-mêmes et ont accompagné des plats d'agneau (grillades ou rôtis).
Les Ormes de Pez 2000 a bien évolué depuis la dernière dégustation. Il se goûte bien lors de la première fois, et se présente à son meilleur niveau à ce stade le lendemain. La tanins sont quasiment fondus, l'élevage est intégré, il offre une bonne fraîcheur, et une palette aromatique expressive, même si elle n'a pas, dans la finale, la précision des meilleurs crus de cette appellation. Il devait être sur son plateau lors de son vingtième anniversaire.
Cos Labory 2003 est bien réussi dans ce millésime, il n'a pas encore atteint son optimum de vieillissement sous verre (les tannins, dans la finale sont mieux enrobés le lendemain) et quelques années de plus en cave lui apporteront davantage d'élégance.
Daumas Gassac 2005 offre une première partie de bouche avenante, avec une finale assez tannique et austère lors de la première dégustation. Le lendemain la finale est plus aimable, mais manque un peu d'intensité aromatique. Il semble néanmoins bien né, et cinq à six ans de cave supplémentaire devraient dompter son côté encore un peu fougueux.
Conditions de dégustation
Les vins ont été goûtés, comme d'habitude, en deux fois : une première dégustation après avoir ouvert la bouteille une heure auparavant et une deuxième 24 heures plus tard, après conservation en cave fraîche (bouteille rebouchée).
Les commentaires sont ceux de la dégustation du deuxième jour
Saint Estèphe : Les Ormes de Pez 2000
La robe est profonde de couleur rubis, très légèrement orangée au bord du disque. Le bouquet est intense avec des arômes de cassis mûr, de fines épices (dont le genièvre) et des notes de cerises, de roses et d'encens. L'attaque est très veloutée, le vin se développe dans un corps construit, assez puissant doté d'une chair bien formée et rehaussé de fruits expressifs. La finale est longue, d'un bon maintien (tannins finement enrobés le deuxième jour), elle est fraîche et persistante. Noté 16/16,5, note plaisir 15,5
Saint Estèphe : Cos Labory 2003
La robe est profonde de teinte sanguine à rubis au bord du verre. Le nez expressif évoque les petites baies noires mûres (cassis et myrtilles), de nombreuses épices variées, avec des notes de fine réglisse, d'encens, et une petite touche sanguine. La bouche est mûre, très veloutée, puissante, énergique, charnue, rehaussée d'éloquents fruits épicés. La finale est longue, autoritaire, avec un bon enrobage des tannins, équilibrée, aromatique et persistante. Noté 16,5, note plaisir 15,5
Languedoc : Daumas Gassac 2005
La robe est assez profonde de couleur pourpre à sanguine au bord du verre. L'olfaction est bien ouverte avec des arômes de cassis, de baies de sureau, de boîte à épices, des notes d'herbes aromatiques, et d'élevage qui se fond. La bouche est veloutée dans sa première partie, le centre est dense, avec un corps bien formé, délicatement charnu et fruité. La finale est allongée, tenue par des tannins fermes restant enrobés, d'une bonne fraîcheur et dotée d'une palette aromatique un peu réservée. Noté 15,5/16, note plaisir 15