Pessac-Léognan : Domaine de Chevalier : rouge 1971 et Sauternes : Clos Haut Peyraguey 1988
Les deux derniers vins du repas sont servis à l'aveugle.
Le domaine de Chevalier rouge 1971 accompagne les fromages. J'avais eu le grand plaisir de boire un excellent vin de cette propriété du millésime 1964, offert par un ami cher, avec qui nous devions le partager. Le destin, parfois injuste, ne l' a pas permis, il s'en est allé, avant que cette bouteille, dont il était un peu sceptique sur la qualité, ne lui apporte la joie et le sourire d'un très beau vin bu entre amis passionnés.
Cette bouteille du Domaine de Chevalier 1971, s' est montrée excellente, et probablement pas attendue à ce niveau par les dégustateurs. Le vin était du point de vue aromatique un peu plus évolué que la bouteille du millésime 1964. Les qualités de bouche que l'on attend de cette propriété étaient bien présentes : finesse, élégance, texture soyeuse, bonne allonge et persistance aromatique. Bien évidemment pour les vins de cet âge, il n'y a que de grandes bouteilles, et les deux facteurs «conservation et qualité du bouchon » restent primordiaux.
Le repas s'est terminé avec la dégustation d' un Clos Haut Peyraguey 1988 qui s'est fort bien entendu avec la salade de fruits exotiques dans des coques de fruits de la passion. Le vin a toutes les qualités du millésime 1988, et notamment cette fraîcheur en finale qui lui permet de nous offrir un grand plaisir dès maintenant.
Pessac-Léognan : Domaine de Chevalier : rouge : 1971
La robe est soutenue de couleur grenat et évoluée (orange) au bord du verre. Le bouquet s'intensifie à l'aération et évoque le cassis encore « frais », les cerises un peu plus évoluées, les épices douces, le tabac blond, avec des notes de légers poivrons rouges, d'humus, et d'aiguilles de pin. La bouche est élégante, soyeuse, les tannins fins enrobés par une chair délicate se trament dans un centre de demi-corps fruité. La finale, d'une bonne allonge est fraîche, finement texturée et soyeuse, élancée, d'une séduisante palette aromatique, assez complexe et subtile. Note plaisir 17
Sauternes : Clos Haut Peyraguey 1988
La robe est légèrement ambrée, avec des larmes bien dessinées. Le nez est net complexe et intense, avec des arômes d'abricots rôtis, d'oranges confites, de safran de curry, de fruits secs (dattes) et des notes de champignons nobles (morilles). La bouche est pure, charnue, onctueuse, dense, et ample, rehaussée de délicieux fruits rôtis. La finale est longue, harmonieuse (belle fraîcheur), élégante, dotée d'une palette aromatique avenante, complexe et persistante. Note plaisir 17,5