Sauternes: Rabaud Promis 1988, et Barsac : Château Bouyot 1967
Nous terminons le dîner avec une salade de fruits exotiques servie dans des coques de fruits de la passion. Deux vins liquoreux ont été présentés à l'aveugle en carafe par notre hôte. La région et l'appellation Sauternes-Barsac sont rapidement identifiées. Les accords mets/vins ont très bien fonctionné, la fraîcheur des fruits exotiques apporte un supplément d'acidité aux vins (surtout pour le second vin commenté).
Rabaud Promis 1988, que j'ai dégusté plusieurs fois à un excellent niveau confirme la belle réussite de cette propriété dans ce millésime doté d' une fraîcheur de bon aloi dès sa naissance.
Château Bouyot (Barsac) n'a pas la réputation des meilleurs châteaux du Barsacais. Il s'est très bien dégusté, et profite parfaitement de l'effet millésime. 1967 est un grand millésime à Sauternes-Barsac. Le vin est complet, riche, et long, mais la liqueur n'a pas la précision et la pureté des meilleures propriétés de l'appellation en tenant compte bien sûr de la façon dont les vins étaient élaborés à cette époque, avec notamment moins de tries et de sélection lors des vendanges pour une très grande majorité de châteaux.
Sauternes Rabaud-Promis 1988
La robe dorée soutenu est brillante. Le bouquet net et intense évoque l'abricot et les oranges rôtis, les épices orientales (safran et léger curry), les fruits secs (dattes), et un miel raffiné. La bouche, dotée d'une liqueur pure est onctueuse, est ample et dense, rehaussée de très expressifs fruits rôtis. La finale est longue, soutenue, très aromatique et persistante, harmonieuse, d'un bel équilibre grâce à la fraîcheur inhérente au millésime. Note plaisir 17,5
Barsac : Château Bouyot 1967
La robe offre une teinte nettement ambrée. Le nez est très expressif avec des arômes de fruits jaunes rôtis (dont l'abricot), d'agrumes confits, d'épices orientales, de dattes, de légères figues et de miel. La bouche est charnue, moelleuse, ample et pleine, agrémentée d' intenses fruits épicés, avec une liqueur dense mais manquant une peu de précision. La finale est longue, assez complexe, persistante, et d'un bon équilibre. Note plaisir 16