Fin du dîner : Bouchard Père et fils : Le Corton 2008, Saint Emilion : Troplong Mondot 2000, et Sauternes : De Fargues 1990
Nous choisissons de concilier Bourgogne et Bordeaux pour le fromage : le plateau de compose donc de plusieurs spécialités choisies pour permettre un assortiment intéressant. Nous plaçons un chaource, une rouelle du Tarn pour le Bourgogne, de la mimolette vieille, du saint nectaire pour le Bordeaux...
Le dessert est une poire confite à basse température surmontée d'une glace de pain d'épices et d'une chantilly de caramel beurre salé. L'un des convives pense immédiatement à la tarte tatin revisitée. Pourquoi pas! les saveurs s'en rapprochent et l'alliance avec le Sauternes est très gourmand. Le Fargues est riche et puissant et la fraîcheur du dessert lui redonne même de l'élan. C'est un accord franchement intéressant.
Bourgogne : Bouchard Père et fils : Le Corton 2008
24 heures après l'ouverture, le vin est conservé en carafe en cave à 14°
La robe est assez soutenue de couleur rubis. Le nez évoque à l'aération les cerises, les griottes, les roses, avec des notes d'épices douces. La bouche est souple et veloutée en attaque, plus dense dans un centre normalement fruité. La finale est assez austère, avec une acidité gustative un peu vive, assez fruitée et florale. Pas de plaisir . A revoir dans quelques années
Je n'étais pas optimiste pour le choix de ce vin. J'aurais du suivre ma première idée à savoir ne pas l'ouvrir. La première dégustation a montré un vin encore plus renfrogné. Pas d'évaluation sur le potentiel de ce vin, et je suis assez réservé, quant à ses futures qualités.
Bordeaux : Saint Emilion : Troplong Mondot 2000
La robe est profonde, de couleur sanguine. Le bouquet est expressif avec des arômes de fruits mûrs ( cerises et prunes noires), de boite à épices (cannelle dominante), de réglisse et d'élevage élégant quasiment fondu. La bouche est très veloutée bien en chair, ample, sphérique, concentrée, rehaussé de fruits éloquents. La finale est longue, bien tenue par des tannins un peu plus sensibles restant enrobés, élégante, persistante et d'une séduisante précision aromatique . Noté 17,5, note plaisir 17. Une bouteille à point dans cinq ans.
Sauternes : Château de Fargues 1990
La robe est ambrée. Le bouquet est intense et complexe avec des arômes d'abricots et de mangues rôtis, d'épices orientales (safran et curry) de champignons nobles ( morilles séchées ) de fruits secs ( dattes et une touche de figues), et de miel. La bouche est riche, onctueuse, ample , très concentrée, d'une belle pureté de liqueur, rehaussée d'intenses fruits rôtis. La finale est longue, très charnue, profonde, un peu opulente, très persistante et très complexe. Noté 18, note plaisir 17,5. A attendre pour ceux que les Sauternes très riches dérangent