Castillon-Côtes de Bordeaux : Beynat cuvée Léonard 2011 et Pessac-Léognan : Seguin 2009
Nous avons souhaité faire le point sur l'évolution de deux vins bordelais. Comme d'habitude, nous avons dégusté les vins sur une durée de deux jours. Les bouteilles ont été épaulées une heure avant la première dégustation, puis regoûtées le lendemain après conservation en cave fraîche.
La cuvée Léonard 2011 du Château Beynat n'est pas encore prête pour offrir le meilleur plaisir ; sa forte proportion de Cabernet Sauvignon nécessite de l'attendre environ cinq ans pour que les tannins et l'élevage soient complètement fondus et que la palette aromatique fruitée se développe davantage.
Château Seguin 2009 est marqué par l'empreinte du millésime solaire, avec un vin richement doté, mûr, bien en chair et déjà abordable avec plaisir, et une acidité gustative assez basse qui peut ne pas complètement satisfaire les amateurs de vins de Bordeaux plus classiques. Comme nous aimons plutôt les vins issus de raisins mûrs, surtout quand ils sont élaborés avec des proportions importantes de Cabernet Sauvignon, nous avons apprécié cette bouteille qui sera encore plus plaisante dans cinq ans.
Castillon-Cotes de Bordeaux : Beynat cuvée Léonard 2011
Assemblage : Merlot 50%, Cabernet Sauvignon 50%
La robe est assez profonde de teinte violine. L'olfaction est assez ouverte avec des arômes de cerises, de cassis, d'épices douces, et d'élevage assez soutenu. La bouche est autoritaire, avec des tannins très structurants qui donnent de l'énergie et de la puissance dans un milieu de bouche finement charnu et fruité. La finale est assez tannique, fraîche, fruitée et épicées, avec des notes d'amertume dues à un élevage pas encore fondu. Note potentielle 15/15, note plaisir 14
Pessac-Léognan : Château Seguin 2009
La robe est assez profonde de couleur violine à sanguine. Le nez s'intensifie à l' agitation, avec des arômes de baies de cassis écrasées, de cerises noires mûres, de boite à épices avec des notes fumées et d'élevage de qualité en arrière plan. L'attaque est haute, le vin se développe charnu, avec un très élégant velouté de texture dans un centre dense et concentré rehaussé de fruits mûrs et épicés. La finale est longue, tenue par des tannins un peu plus impressifs restants enrobés, équilibrée par une acidité gustative présente mais assez basse, et soulignée par une palette aromatique persistante. Note potentielle 16, note plaisir 15,5