Champagne Delamotte, Jean-Michel Deiss : Grasberg et Schoffweg : millésime 2009
Cyrille et Aude nous ont conviés, en compagnie de Julien et de son épouse Diala en ce dernier jour du mois d'août pour un déjeuner dans leur résidence bordelaise. Nous débutons par un champagne Delamotte blanc de blancs (voir le commentaire). Les vins suivants sont servis à l'aveugle. Deux crus de Marcel Deiss, dans un millésime solaire, au profil très différent.
Le «Grasberg», situé au sommet de l'Altenberg de Bergheim est complanté avec les cépages Riesling, Pinot Gris, et Gewurztraminer sur des sols de calcaire pauvre de la grande oolithe. La perception de naphte net nous a fait penser que le Riesling était le cépage dominant. La richesse du vin plaidait en faveur de la présence de grains botritysés
Le Schoffweg est complanté avec les cépages Riesling et Pinots, avec quelques pieds de Muscat et Chasselas sur des sols et sous sols de la dalle calcaire de l'Aalénien sub-affleurante regardant l'est et bien ventilé. Sur ce terroir la pourriture noble ne se développe pas. A la dégustation le vin richement doté (effet millésime) se goûte sec, avec une acidité gustative basse, et évoque plutôt un vin du Rhône nord.
Champagne Delamotte : Blanc de Blancs
La robe jaune pale est traversée par un cordon de bulles fines. Le nez est bien ouvert avec des arômes de fruits blancs ( pommes et poires), d'agrumes, accompagnées de notes florales et une touche de fines épices. La bouche est souple, délicate, veloutée , un peu plus ample dans un milieu de bouche fruitée (citron dominant). La finale est élancée, fraîche, fuitée et florale, mais un peu trop dosé à mon goût. Noté 15, même note plaisir
Alsace : Jean-Michel Deiss : Grassberg 2009
La robe offre une teinte or soutenu à dorée. Le nez intense évoque le naphte, les fruits exotiques variés bien mûrs (dont les agrumes à dominante d'oranges), les épices orientales, et les fleurs séchées. La bouche est grasse, puissante, très ample avec des saveurs intenses d'agrumes épicés. La finale est longue, très persistante, énergique, d'une agréable douceur tactile, avec de très nets sucres résiduels, équilibrés par une fraîcheur de bon aloi. Noté 17, note plaisir 16,5
Alsace : Jean-Michel Deiss : Schoffweg 2009
La robe de couleur or soutenu est brillante. L'olfaction est expressive avec des arômes de fruits jaunes, d'herbes aromatiques, nuancés de notes de pierres concassées d'épices douces, et de fleurs de genêt. La bouche est richement dotée, grasse, ample, à la texture très veloutée, agrémentée de fruits bien mûrs et intenses. La finale est longue, généreuse, opulente, persistante (fruits, épices, herbes sèches) avec une sensation de vin sec, à l'acidité gustative basse, minérale (saline et calcaire) dans son ultime expression. Noté 16, même note plaisir.