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Journal d'un passionné de la rive droite
22 septembre 2014

Vino Otioseness : des Bordelais en voie de disparition! (Une famille, de la générosité, de grands vins) (1)

Après notre promenade dans Saint Emilion, aux abords des vignes si dangereuses de nos Grands Crus Classés, puis après que nous avons retiré nos masques, nous sommes allés très courageusement chez nos amis Claire et Nicolas pour nous abreuver de pesticides aromatisés aux raisins.

 

Isabelle et Daniel à Saint EmilionIsabelle et Daniel à Saint Emilion (à gauche et au milieu)

 

Claire, Nicolas, Cyrille et Jacques, et quelques autres, sont les derniers mohicans d'un monde déchu, devenu buzinèce - je ne suis pas certaine de l'orthographe, c'est un mot que je découvre ici -. Ils réfléchissent à modifier leur nom, histoire de faire moins famille. Car les vraies familles n'habitent pas Bordeaux. Elle sont en Bourgogne. Ou ailleurs. Là où on fait le vin vivant.

Ils nous ont servi quelques vins morts.

Comme nous ne savons pas déguster, ce n'était pas trop grave. Nous avons beaucoup de mal à repérer la finesse et la subtilité des réductions, des notes de navet fraîchement cueilli ou fermenté, et notre palais très grossier discerne tellement peu le végétal du poivron de celui de la sauge que nous sommes contraints de subir les vins aux fruits mûrs de l'écurie Derenoncourt.

Bien sûr, c'est tellement uniformisé Bordeaux, que nos amis ont l'intelligence de ne pas nous soumettre les principes d'accords mets/vins, d'horizontale ou de verticale ou d'autres inepties de ce genre. Nous avons bu quatre Saint Emilion, sortis tout à fait au hasard de leur cave. Par souci d'économie, nos hôtes n'allument pas leur cave, et ce n'est qu'à la lumière qu'on se rend compte que ce sont des Saint Emilion. Pour faire comme les vrais dégustateurs qui aiment les vrais vins des vrais vignerons qui gardent leur nom de famille, c'est comme ça qu'on s'est amusé au jeu de la dégustation à l'aveugle.

Au début, franchement, on les trouve un peu différents des uns des autres. Même qu'on a pu retrouver certaines caractéristiques de terroir. Mais on s'est vite tu!, notre discussion aurait été trop subversive, et il y avait le petit Joseph à notre table...

Isabelle

(Suite de notre long calvaire demain, nous tenons à ménager la sensibilité de nos lecteurs)

 

 

 

Les vins sont servis en carafe et à l’aveugle

Ermitage : Ferraton : Le Reverdy  : 2006

 

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La robe offre une teinte jaune clair, sans aucun signe d’évolution, le nez net s’ouvre de plus en plus intensément à l’aération sur des arômes, de fruits jaunes et d’agrumes légers, de fleurs séchées, de roches broyées, et de pierre à fusil. La bouche est riche, grasse très charnue, ample, volumineuse, fruitée et florale. La finale est allongée, très pleine et dense, l’acidité gustative est assez basse, des amers nobles de peaux de fruits, associés à une très nette salinité participent à l’équilibre et à l’harmonie, avec des saveurs de d’herbes aromatiques et de légers fruits exotiques. Noté 16,5, même note plaisir

Italie : Barbaresco : Sottimano : Pajoré 2007

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La robe est assez soutenue à soutenue de couleur pourpre, avec une très légère évolution au bord du disque. Le bouquet  très séduisant et expressif, évoque une roseraie aux fragrances multiples et envoutantes au premier plan, et des  fruits mûrs et frais (cerises dominantes) nuancées de fines épices orientales, et des notes balsamiques. L’attaque est soyeuse les tannins fins, racés, mûrs et serrés se trament dans un corps fuselé, dense, charnu, généreux, profond, agrémenté de fruits finement épicés, La longue finale, d’un séduisant velouté de texture est fraîche, dynamique, élégante, bien tenue par des tannins fins et enrobés, elle est  soulignée par les enjôlantes saveurs perçues à l’olfaction. Note potentielle 17,5, note plaisir 17

Saint Emilion : Pavie Macquin 1998 (magnum)

 

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La robe est profonde de couleur sanguine, sans signe d’évolution. L’olfaction est intense, avec des arômes de fruits noirs (cerises et cassis en retrait), de boites à épices douces, des notes florales et légèrement réglissées, et une pointe de truffe noire, l’élevage de grande qualité est bien en retrait, quasiment fondu. La bouche est riche, haute dès l’attaque, les sensations sont ascendantes, le centre est très sphérique, ample, naturellement puissant, très charnu, rehaussé de fruits intenses et purs (cerises). La longue finale, harmonieuse, veloutée, dense,  précise, énergique et dynamique, d’une bonne fraîcheur est mise en valeur par de très expressives saveurs fruitées, de fines épices, des notes florales et légèrement truffées. Note potentielle 18, voire plus, note plaisir 17,5. Un vin d’une grande jeunesse dans ce format

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Commentaires
D
Bonjour Roland,<br /> <br /> Je ne me suis pas penché sur la qualité du millésime 2007 sur cette région d'Italie. Je l'ai goûté à l'aveugle, et nos hôtes qui nous l'offraient le dégustaient pour la première fois. nous avons tous été conquis par la qualité de ce vin. Pajoré 2008 et Cotta 2008 pourront donc être approchés pour eux mêmes et en accord mets/vins, maintenant que j'ai perçu les style de la maison.<br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> Daniel
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E
Salut Daniel, content que tu aies goûté un des crus d'Andrea et que tu l'aies apprécié... Pourtant le millesime n'est pas le plus élégant de la decennie....pour moi s'entend... Il faudra que je regoûte cette bouteille sous peu.... A bientôt... amitiés
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