Bouchard Père et fils: Volnay : Clos des Chênes 2006 et Daniel Bouland : Morgon Corcelette 2011
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J’ai eu l’occasion de goûter, il y a près deux ans un Volnay Clos des Chênes de Bouchard père et fils, qui se présentait assez fermé. J’ai ouvert une bouteille qui a été mise en carafe et que nous avons dégustée trois fois sur une durée de 48 heures. Deux heures après l’ouverture le vin s’est montré assez tannique, avec des fruits à l’expression modérée, il a fallu 48 heures d’ouverture pour amadouer les tannins, il demeure néanmoins que les épices sont les saveurs dominantes, et que les fruits restent assez discrets. Le commentaire est celui de la deuxième dégustation. Je reverrai ce vin dans trois ou quatre ans, qui n’a pas à l’heure actuelle le charme bourguignon que nous affectionnons.
La bouteille de Morgon Corcelette 2011 a été carafée, et le vin a été dégusté sur 48 heures. Déjà fort plaisant lors de la première dégustation, il était meilleur le lendemain, et est resté au même niveau le troisième jour. Il est doté d’un très bon potentiel de garde, si l’on se réfère à cette dégustation. Pour ceux qui le préfèrent jeune, il faudra bien l’aérer .
Bourgogne : Volnay : Bouchard Père et fils : Clos des Chênes 2006
La robe est assez soutenue de couleur rubis à pourpre, le nez est ouvert et net, avec des arômes d’épices douces dominantes, de fruits rouges en retrait, et des notes de noyaux de cerises, de légère réglisse et d’élevage assez discret. La bouche est veloutée, les tannins fins et serrés se trament dans un milieu de bouche structuré et charpenté, finement charnu, agrémenté de fruits épicés, à l’expression un peu retenue. La finale est persistante, avec des tannins un peu plus fermes, soutenue, d’une bonne fraîcheur, dominée des goûts d’épices douces, avec en arrière plan des saveurs de cerises, (fruits, queues et noyaux), des notes de réglisse, et une touche d’amertume. Note potentielle 16/16,5 si le vin évolue favorablement. Note plaisir 15,5 le deuxième jour.
Beaujolais ; Daniel Bouland : Morgon Corcelette 2011
La robe est assez profonde, avec liseré de teinte violine. L’olfaction, nette et expressive, évoque les cerises, le cassis, la boite à épices, avec des notes de réglisse. L’attaque est fraîche et avenante, les tannins mûrs sont enrobés par une chair délicate, le milieu de bouche est énergique, charpenté, rehaussé de fruits expressifs et gourmands. La finale est très persistante, d’un bon maintien (tannins un peu plus fermes), allongée, fraîche soulignée par des saveurs de fruits toniques, d’épices variées et des notes de zan. Noté 16, note plaisir 15,5