Verticale de la cuvée 1901 du Château Beauséjour (Montagne Saint Emilion) : première partie: les millésimes 2005,2006,2007
Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI
Pierre Bernault, propriétaire du Château Beauséjour à Montagne (appellation Montagne Saint Emilion), m’a convié à une verticale de la cuvée 1901 (date de plantation d’une parcelle de vignes de Merlot et de Cabernet franc), le lundi 25 Novembre. Les millésimes 2005, 2006, 2007, 2009, 2010, 2011 sont présentés à la dégustation, le millésime 2008, n’a pas été proposé, trop peu de bouteilles ont été produites, car le vignoble a été sévèrement grêlé en juillet de cette même année.
Les vins ont été mis en carafe 24 heures avant la dégustation. Je commente aujourd’hui les millésimes 2005, 2006 et 2007 qui ont été élevés avec 100% de barriques neuves. La bouteille du millésime 2006 ne s’est pas bien goûtée, avec une finale amère et astringente. J’ai décidé d’ouvrir une bouteille de ma cave de ce millésime et de la déguster, sans mise en carafe, sur une durée de trois jours, le vin était bon dès le premier jour, et s’est encore amélioré le deuxième jour, et s’est maintenu à ce niveau le troisième jour. Le commentaire publié est celui de cette dégustation « maison » du deuxième jour.
Millésime 2005
La robe est assez profonde, de couleur rubis, très légèrement évoluée au bord du disque, le nez net et bien ouvert évoque la soupe de fruits noirs, la boite à épices, la réglisse, avec des notes truffées. L’attaque est veloutée, les tannins sont enrobés par une chair de bon aloi, et bien tramés dans un centre assez sphérique. La finale est très persistante, avec des tannins poudreux (calcaires), les saveurs sont un peu plus évoluées (fruits plus « dégradés », épices, notes de champignons et d’humus) et tempèrent la sensation d’équilibre et de fraîcheur que laissait entrevoir la première partie de bouche. Noté 15,5
Millésime 2006
La robe est profonde, de couleur sanguine, l’olfaction est assez intense, avec des arômes de cerises, de cassis, d’épices douces, et des notes d’encens et de léger moka. La bouche est charnue très veloutée, avec un corps plein allongé, agrémenté de fruits expressifs. La finale est fraîche, tonique, soutenue, avec des tannins un peu fermes soulignée par des saveurs fruitées avenantes, de fines épices et des notes florales. Noté 16 sur cette bouteille
Millésime 2007
La robe est assez profonde, de teinte rubis. Des arômes de cerises, de fleurs (violettes), de très légères épices douces, avec des notes d’élevage net sont perceptibles dans une olfaction à l’expression modérée. La bouche, dans une construction allongée, est veloutée en attaque, avec des tannins légèrement fermes qui assurent un bon maintien (dans le contexte du millésime) dans un milieu de bouche frais, finement charnu et fruité. La finale est élancée, fraîche, bien tenue par des tannins un peu plus énergiques, fruitée et florale, avec des notes d’élevage. Noté 15/15,5
A suivre….