Saint Emilion : Mangot 2008, Côtes de Bourg : Clos Alphonse Dubreuil 2010
Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI
Deux vins de la rive droite pour ce billet. Nous avons ouvert une bouteille de Château Mangot 2008 pour suivre l’évolution de ce vin. Il a été dégusté sur trois jours sans mise en carafe, et s’est déjà bien goûté à l’ouverture, encore mieux le lendemain, sans sensation de fermeture, et une olfaction d’une bonne intensité dès le premier jour. Il faudra l’attendre deux à trois ans pour en profiter pleinement.
La cuvée « Clos Alphonse Dubreuil »2010 de Pascal Montaut ( Château Les Jonquères en appellation Blaye) sera le dernier millésime produit. La disparition de cette cuvée qui se comportait toujours très bien, à l’aveugle, dans les dégustations des vins de la rive droite parmi les Grands Crus Classés et Premiers Grands Crus Classés de Saint Emilion est un regret pour les amateurs dont je fais partie. Ce vin est issu d’une seule parcelle à dominante de Cabernet Sauvignon, complété en Merlot, plantée sur des sols d’argile rouges ferrugineuses reposant sur les calcaires du Bourgeais.
Saint Emilion : Mangot 2008
La robe est assez profonde, de couleur pourpre à violine ; le nez expressif et net évoque les cerises, avec de légères épices et des notes florales (roses) et un élevage bien en retrait. La bouche est élégante et veloutée en attaque, les tannins mûrs se trament dans un corps aux rondeurs avenantes agrémenté d’une chair délicate et de fruits frais et mûrs. La finale est persistante, fraîche, élancée, avec des tannins un peu plus fermes, fruitée, et légèrement épicée et florale, ponctuée par des petites notes d’amertume qui s’estomperont. Noté 15,5, même note plaisir
Côtes de Bourg : Pascal Montaut : Clos Alphonse Dubreuil 2010
Le vin a été dégusté, après mise en carafe sur trois jours
La robe est profonde, avec un liseré de teinte violine. L’olfaction est séduisante et expressive, avec des arômes de crème de cassis, de cerises burlat, de violettes, d’épices douces, des notes sanguines et en arrière plan un élevage de qualité. La bouche est longiforme, les tannins fins et mûrs sont enrobés par une chair fine et veloutée. Les sensations sont ascendantes, avec un milieu de bouche , dense, corsé, rehaussé de fruits purs et intenses. La finale, aux tannins légèrement poudreux (crayeux) est très persistante, fraîche, étirée, soutenue, avec des saveurs de fruits noirs, d’épices, et des notes florales. Note potentielle16/16,5, note plaisir 16