Haura 2011 (Graves) et Sociando Mallet 2000 (Haut Médoc)
Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI
Deux vins de la rive gauche au programme de ce billet : Haura 2011(Graves rouge) élaboré par Denis Dubourdieu, et Sociando Mallet 2000.
Haura 2001 se goûté déjà bien, dans ce millésime il est constitué à proportion égale de Merlot et de Cabernet Sauvignon. La fin de cycle du millésime 2011 a été favorable au bon mûrissement du Cabernet Sauvignon, ce qui se ressent dans la dégustation du vin ( tannins mûrs et aucune note végétale) très plaisant dans sa catégorie.
J’ai servi à l’aveugle, après la dégustation des vins de Loire, aux participants une bouteille mise en carafe de Sociando Mallet 2000. Les dégustateurs n’ont pas vraiment été enthousiasmés, et certains ont donné sans hésiter le pédigrée du vin. J’ai poursuivi cette dégustation sur 24 heures, sans changement notable.
J’avais évoqué les sensations rencontrées sur ces bouteilles de Sociando Mallet 2000 avec Jean Gautreau lors d’une visite faite à la propriété, il y a quatre ans. Il m’avait, alors répondu « Peut-être que 2000 n’est pas un si grand millésime que l’ont annoncé les critiques »
Quand viendra le moment d’ouvrir les bouteilles de Lynch Bages, Montrose, Léoville Barton, et autres, du millésime 2000, nous aurons un début de réponse. Ce n’est pas pour demain.
Graves : Haura : 2001
La robe est assez profonde, de couleur sanguine, le nez est expressif et avenant avec des arômes de violettes, de cassis, de cerises, de fines épices, et des notes fumées, et un élevage en retrait. La bouche est allongée, les tannins sont fins et mûrs, les sensations sont ascendantes, le milieu de bouche est bien tenu par un corps fuselé, une chair délicate, et des fruits expressifs. La finale est persistante, fraîche, élégante, élancée, fruitée, florale, finement épicée, et des notes de léger élevage. Noté 15,5, même note plaisir
Haut-Médoc : Sociando Mallet 2000
La robe est profonde, de couleur rubis à sanguine, l’olfaction ouverte évoque une association de végétal (poivron plutôt vert) et d’élevage pas encore fondu peu agréable ; à l’aération les fruits noirs (cassis et myrtilles) s’expriment avec des notes épicées. La bouche, avec des tannins quasiment fondus enrobés d’une chair assez veloutée, est solidement construite, corsée, agrémentée de fruits plus expressifs qu’à l’olfaction. La finale est fraîche, consistante, d’une bonne persistance, soulignée par des saveurs de fruits, d’épices, et d’élevage encore présent ; l’ensemble manquant d’harmonie et de précision. Note potentielle 15/15,5 si l’élevage s’intègre bien avec les autres composants. Note plaisir 14