Sociando-Mallet et Domaine de Chevalier
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Nous poursuivons l’inventaire de la cave, avec deux vins qui me paraissent pouvoir être abordés avec un certain plaisir aujourd’hui. Il ya quatre ans, j’avais participé à une verticale de Sociando Mallet, qui avait déçu les participants sur l’ensemble de la dégustation malgré quelques très bonnes à excellentes bouteilles dans quelques millésimes. J’ai choisi d’ouvrir une bouteille du millésime 1999, qui est désormais abordable, et le vin s’est bien comporté 24 heures après son ouverture.
J’ai souhaité voir comment évoluait le millésime 2004 en rive gauche que je n’avais que peu approché jusqu’à présent. La bouteille du Domaine de Chevalier s’est révélée être excellente, et dotée d’une bon potentiel de garde. Ce cru s’avère une très belle réussite dans l’appellation et dans ce millésime, le vin est déjà très plaisant, et sera encore plus séduisant avec trois années de plus en cave.
Les vins ont été dégustés sans mise en carafe, sur trois jours, et se sont montrés sous leur meilleur profil après 24 heures, sans bouger ensuite.
Haut Médoc : Sociando-Mallet 1999
La robe est assez profonde, de couleur rubis. L’olfaction est nette et bien ouverte, avec des arômes de baies de sureau, de cassis, d’épices douces, de léger poivron rouge, et des notes de résine. L’attaque est veloutée, les tannins sont enrobés par une chair élégante ; la construction est longiforme, de demi-corps dans un centre, rehaussé de fruits plaisants. La finale est persistante, fraîche, légèrement plus tannique, fruitée, épicées, avec des notes de tabac et de cèdre. Noté 15,5, note plaisir 16. Un vin qui peut être ouvert dès maintenant.
Pessac Léognan : Domaine de Chevalier (rouge) 2004
La robe est profonde avec un liseré de couleur sanguine. Le nez, séduisant et intense, évoque la baie de cassis écrasée, les épices variées (dont le cumin), avec des notes de cerises, et de léger moka (bel élevage pas complètement fondu). L’attaque est nette, veloutée, et élégante ; les tannins sont fins et mûrs, bien tramés dans un milieu finement texturé, plein, charnu, presque soyeux, soulignée par des fruits noirs purs et expressifs. La finale est longue, bien dessinée, étirée, fraîche, très veloutée, mise en valeur par des fruits gourmands, de fines épices, et des notes réglissées et fumées. Noté 17, note plaisir 16,5. Encore deux à trois ans de cave, pour que l’élevage soit totalement fondu.