Krug, Rose de Jeanne et Clos Naudin sec, pour célébrer des retrouvailles lilloises
Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)
Ce sont de chaleureuses retrouvailles avec nos amis lillois qui ouvrent les festivités de fin d'année. Nous sommes reçus avec faste et générosité chez Pascal et Isabelle qui sont de fins amateurs de vins, et d'excellents cuisiniers.
Le repas débute par de succulentes mises en bouche (crème brûlée de foie gras, crème de fèves à la coriandre, crème de panais au chorizo) qui accompagnent agréablement deux champagnes, très distincts dans leur aromatique et leur texture. Les verrines s'accommodent parfaitement sur le premier champagne, de Cédric Bouchard. La crème brûlée de foie gras est extraordinaire sur le Krug.
Bernard Caudal, président des Vignes de Léo
(probablement un des plus grands clubs français, avec quelque quatre-vingts adhérents)
La crème de fève
Champagne Cédric Bouchard : Roses de Jeanne : La Bolorée : 100% Pinot Blanc
La robe, légèrement dorée, est traversée par des bulles fines. Le nez élégant et expressif évoque les raisins mûrs, la camomille, le tilleul, avec des notes de noisettes. La bouche est élégante, fine, mise en valeur par des fruits frais, et par une effervescence bien dosée, qui participe à une finale élancée, fraîche, d’une bonne tenue soulignée par des fruits avenants. Noté 15,5, note plaisir 16
Champagne : Krug 1989
La robe est légèrement ambrée, avec des bulles très fines mais peu nombreuses. L’olfaction, est intense avec des arômes de brioche, de pommes au four, d’épices douces qui laisse présager une d’oxydation du vin. La bouche est pleine, riche, crémeuse, veloutée, finement texturée charnue, avec hélas des saveurs de pommes au four et de léger curry qui confirment l’oxydation du vin. La longue finale est marquée par les saveurs redondantes perçues à l’olfaction et en milieu de bouche. Non noté
Vouvray : Clos Naudin sec 2002
Sur le Vouvray, c'est un carpaccio de noix de Saint Jacques et d'avocat à l'huile de noisette et à la mangue qui est proposé. La cuisine est juste dans sa cuisson et les saveurs sont subtiles et raffinées. L'accord avec le vin fonctionne avec précision, par réduplication des saveurs.
La robe est dorée, le nez, ouvert et expressif, évoque la truffe blanche, les fruits jaunes, avec des notes d’épices douces et de coing. La bouche est très charnue, en attaque, avec des sensations ascendantes, le centre est plein, d’une bonne densité, fruité, avec de légères notes d’oxydation qui ne sont pas rédhibitoires. La finale est très persistante, soutenue , complexe, avec une acidité gustative un peu basse, qui laisse une sensation d’une léger manque de pep. Noté 15,5, même note plaisir