Homard et Corton Charlemagne
Homard et Corton Charlemagne
Nous avons eu l’occasion de goûter les vins de Vincent Girardin, lors de la manifestation Anthocyane, qui s’est déroulée au château Vieux Taillefer à Saint Emilion, le premier dimanche d’avril. Parmi l’ensemble des vins présentés, le Corton Charlemagne a retenu notre attention. J’ai fait l’acquisition d’une bouteille, dans la cave Terres Millésimées à Saint Emilion, que gère Emmanuel Emonot, et nous avons décidé pour notre repas de Pâques d’établir le menu suivant, avec comme fil directeur ce flacon :
Saint Jacques à l’algue nori sur un lit de purée d’haricots tarbais
Homards grillés aux épices douces
Soupe d’agrumes au chocolat blanc et mousse de mascarpone au caramel balsamique
Les deux premiers plats ont été accompagnés du Corton Charlemagne 2008 de Vincent Girardin, et le dessert du Sauternes Château Rabaud Promis 2003
L’accord avec des Saint Jacques a bien fonctionné, la puissance du vin n’ pas dominé les saveurs du pecten, et surtout le vin a donné du pep et de la tonicité à la purée d’ haricots tarbais.
J’ai découpé les homards vivants en deux, dans le sens de la longueur, et je les ai enduits sur leur chair, avec la préparation d’huile d’olive aux épices douces. J’ai fait griller les homards sur des sarments de vigne. La dégustation du plat et du vin s’est avérée être d’un grand régal, tant dans l’accord complexe des saveurs (iode, fumé, et badigeon d’épices douces des crustacées, auxquels s’ajoutaient les arômes floraux, fruités, citronnés du vin), que dans celle des textures (chair serré du homard, puissance et velouté du vin).
Le dessert offre beaucoup de subtilités aromatiques, qui ont été un peu dominées par la grande richesse du Sauternes dans ce millésime, même si en termes de texture, l’accord a bien fonctionné, en jouant dans le même registre. L’expérience est à renouveler avec une année donnant des vins moins riches que ceux du millésime 2003.
Bourgogne Vincent Girardin : Corton Charlemagne 2008
La robe limpide est légèrement dorée, le nez s’ouvre au fur et à mesure de la dégustation, avec des arômes de verveine, de fleurs de vigne, de citron, et des notes de tilleul et de noisettes. La bouche est charnue, veloutée, le vin s’installe, avec une belle puissance dans un milieu de bouche, fruité, rehaussé par une acidité « mûre » qui donne une excellente allonge à une finale soutenue, tonique au toucher très velouté, soulignée par des fruits mûrs ( citron dominant) et des notes florales et salines. Noté 17,5, même note plaisir
Sauternes : Rabaud Promis 2003
Les derniers commentaires de la dégustation du même cru faite il y a deux mois restent valides
Sauternes Château Rabaud Promis 2003
La robe offre une teinte or fin à légèrement dorée. L’olfaction est élégante et expressive, avec des arômes de miel des Vosges, d’abricots, de mangue, et des notes d’épices douces. La bouche est riche, avec des saveurs de fruits rôtis purs. Une liqueur serrée, dense, onctueuse et pure souligne un milieu de bouche plein et ample. La finale est longue, précise, soutenue, bien équilibrée mise en valeur par des fruits intenses (dont l’orange confite), des épices douces, et des notes miellées. Noté 17,5 même note plaisir.