Jean-Louis Trapet ( Gevrey Chambertin) aux Vignes de Léo (fin)
La dégustation se termine par un Chambertin de la maison Trapet, et un Gevrey-Chambertin 1961. Les raisins du Chambertin proviennent de trois parcelles situées du bas vers le haut du climat. La parcelle la plus basse offre un sol profond (3 à 4 mètres) qui recouvre le calcaire à entroques (Bajocien). Celle du milieu correspond à une petite croupe, dotée d’un sol filtrant. La parcelle la plus haute est sise sur des coteaux froids, avec un sous-sol constitué de marnes blanches.
Chambertin 2007
La robe, de couleur rubis à grenat est la plus soutenue de toute la dégustation. Le nez généreux et expressif évoque les fruits rouges mûrs (griottes et framboises) les épices douces, accompagnées de notes plus terriennes (truffes noires, et humus), florales, et légèrement réglissées. L’attaque est nette, avec des tannins très bien tramés, au cœur du grain un peu ferme, mais habillés par une chair de belle qualité, qui contribuent à donner de la densité et une puissance contenue au vin dans un centre aux fruits frais et juteux. La finale est longue, fraîche, épicée, réglissée bien tenue par sa structure tannique civilisée, et par des fruits délicatement acidulés. Noté17,5
Gevrey-Chambertin 1961
La robe, de teinte brune à couleur café, évoque celle d’un vieux Maury élevé en solera, l’olfaction est intense et envoutante, avec des arômes de chocolat, de café, et prunes et cerises cuites, de tabac, de boites à épices, de truffes noires. La bouche est souple en attaque, puis les tannins sont un peu fermes, tramés un peu lâches, le vin est essentiellement tenu par des saveurs tertiaires complexes, avec assez peu de fruits. La finale est persistante, complexe, les fruits se font plus plaisants (cerises à l’eau de vie, longtemps conservées), avec une petite sensation d’alcool. Un verre, issu du dernier tiers de la bouteille offre une structure plus étoffée et plus consistante en milieu de bouche.