Magique Bourgogne...
La première bouteille commentée est une acquisition faite aux enchères, je craignais, au vu de la couleur, qui s’esquissait à travers la bouteille, que le vin soit oxydé. Il ne l’était pas, cependant la dégustation a montré une grande discrétion aromatique, le vin n’a pas apporté le plaisir escompté.
Le deuxième vin évoqué a été dégusté avec un amateur de la Bourgogne, qui avait apporté cette bouteille. Ce fut un très beau moment de dégustation, de convivialité, et d’échanges sur nos ressentis respectifs, autour d’un vin, d’un grand calibre, élaboré dans un millésime, pourtant bon sans plus.
Meursault : François Jobard : les Genevrières 1997
La robe est dorée, avec une teinte soutenue, le nez évoque discrètement la poire, les infusions (verveine et tilleul) et des notes épicées. La bouche est pleine, moelleuse, construite de façon sphérique, mais l’expression aromatique est retenue, d’intensité très modérée. La finale d’une persistance normale, d’une bonne fraîcheur laisse poindre quelques saveurs d’agrumes et d’épices. Un flacon qui ne semble pas représentatif de la production
Chambolle Musigny : Robert Groffier : Les Sentiers 2000
La robe est assez soutenue de couleur rubis, légèrement évoluée au bord du verre. L’olfaction est nette, séduisante, et intense, avec des arômes de griottes (chair et noyau), de pivoines et de roses, de balsamique, d’épices (dont la girofle) et des notes sanguines. L’attaque laisse entrevoir des tannins fins, élégants, très bien tramés, les sensations sont ascendantes, bien soulignées par des petits fruits rouges, avec une excellente présence dans un milieu de bouche, finement charnu, soyeux, et plein. La finale est élégante, allongée, fraîche, complexe, portée par des fruits mûrs, intenses et purs, des épices variées (dont la coriandre, et le genièvre), avec des notes sanguines. Noté 17,5, note plaisir 18