Primeurs 2009 : Graves et Pessac-Léognan blancs (4)
J’ai
soulevé hier la question des maturités, et les choix opérés par les châteaux.
Le mois d’août a été chaud, ce qui n’est pas favorable à l’obtention d’un
équilibre idéal pour les vins de cette appellation. Les palettes aromatiques
sont plus intenses et plus précises, dans les millésimes plus océaniques et
moins solaires, qui correspondent aux conditions optimales du mûrissement des
raisins, pour les vins blancs secs bordelais. Dans les millésimes solaires, les
sols et les sous-sols argilo-calcaires sont plus favorables que ceux constitués
par des graves pour l’élaboration de vins blancs secs.
Pape Clément
Le
nez évoque discrètement les fruits exotiques, et les agrumes bien mûrs, la mise
en bouche laisse entrevoir des fruits bien en chair, le vin s’installe
richement dans le palais, l’acidité gustative fléchit légèrement en milieu de
bouche, puis repart dans une finale, d’une très bonne persistance, aux fruits
assez luxuriants, expressifs, mais sans la précision des millésimes classiques.
Noté 90-92
Picque Caillou
Des
arômes de citron sont perceptibles dans une olfaction retenue, la bouche est
assez vive, assez tonique, mais le vin manque un peu d’envergure en milieu de
bouche, la finale est fraîche, avec des saveurs fruitées à l’intensité modérée.
Noté 87-88+
Smith Haut Lafitte
Le
nez est assez expressif, avec des parfums de fruits exotiques, d’agrumes, et de
fruits jaunes. Le vin est charnu, presque moelleux, en entrée de bouche, le
centre est assez plein, sans faiblesse, mais limité en ampleur par une acidité
gustative présente mais un peu faible, la finale d’une bonne persistance est
assez savoureuse, avec une palette de fruits variés, à l’expression aromatique
d’une générosité tempérée. Noté :
90-92
Daniel