Primeurs 2009 : Saint Emilion (2)
Je place dans cette chronique les commentaires concernant Beauséjour Duffau, qui n’est pas adhérent à l’Union des Grands Crus, et qui a été présenté lors de dégustations parallèles. Clos Fourtet aurait du être intégré à ce texte, il le sera demain. Il y a, comme vous le verrez, de belles réussites aussi en rive droite, avec parfois des maturités un peu poussées.
Beauséjour Duffau Lagarosse
La robe est soutenue, profonde, violine au bord du disque, le nez est intense, bien défini, très séduisant, avec des parfums de cerises noires, et de mûres sauvages écrasées, des épices douces, des prémisses de truffes noires, et des notes florales. Des tannins fins et racés sont perceptibles dès la mise en bouche, de la chair, des fruits mûrs et purs caractérisent ce vin tout au long de la dégustation, la matière est serrée, dense, dans un milieu de bouche d’une élégance rare, la finale est étirée, longue, élancée, bien dessinée conservant une intensité aromatique de très grande qualité, agrémentée de notes salines. Noté 96-98+
Dassault
Le nez est un peu fermé, à l’agitation des arômes de fruits frais apparaissent, la trame tannique est assez fine, les tannins sont un peu plus fermes dans un centre bien dimensionné, la finale, d’une bonne persistance est fraîche, assez juteuse, d’une bonne netteté aromatique. Noté 89-91
Figeac
L’olfaction est élégante, précise, avec des parfums de cassis écrasé et de cerises, accompagnés de notes de violettes. De la fraîcheur dès l’attaque, avec une construction ascendante, et un relief d’une grande finesse en milieu de bouche, les fruits sont juteux et mûrs d’une belle pureté, la finale est allongée, d’une très belle persistance, délicatement charnue, des fruits salivants, et toujours de très beaux tannins. Noté 96-97
Franc Mayne
Le nez est discret, avec quelques arômes de fruits rouges frais, c’est assez délicat dans le dessin tannique, mais d’envergure limitée en milieu de bouche, les fruits manquent un peu d’intensité dans une finale au souffle un peu court. Noté 87-88
Grand Mayne
L’olfaction évoque les fruits noirs associés à des arômes toastés, c’est très mûr avec un manque de fraîcheur dans les saveurs un peu confiturées, les tannins sont fermes dès le milieu de bouche, et le restent dans une finale lascive aux saveurs un peu lourdes qui donnent une sensation d’un manque d’équilibre. A revoir
La Couspaude
Le nez associe des arômes de fruits noirs et des saveurs dues à l’élevage (toastées, grillées) et des notes de chêne neuf, c’est assez concentré, dans la construction en milieu de bouche, les tannins deviennent durs, la finale, marquée par des notes boisées assez intenses qui dominent les fruits, est assez astringente. En l’état 87-88.
Un vin à revoir
La Dominique
Des fruits noirs finement épicés sont perceptibles à l’olfaction, avec des arômes issus de l’élevage (prise de bois), la trame tannique est pleine et fine dès l’attaque, les fruits sont généreux et d’une bonne intensité, le centre est rond et charnu à la texture fine, la finale, persistante, d’une bonne fraîcheur est soulignée par des fruits mûrs et expressifs. Noté 92-93
Daniel