A garage, garage et demi
Gracia est un nom qui n’est pas inconnu, aux amateurs de vins de Saint Emilion, et des vins dits de » garage » Cette propriété d une superficie d’ à peine 2 hectares (que je vais visiter sous peu) située sur des sables anciens, et des terrains sablo graveleux, aurait quelques similitudes, avec les sols et sous-sols du château Cantenac (d’après la littérature).
Que nenni, c’est plus complexe. A Cantenac, dans certaines parcelles, les argiles dominent, quand elles ne sont pas l’unique constituant du sous-sols, c’est le cas pour la cuvée parcellaire »Climat » que je commente ici. Ces deux vins sont très intéressants, avec des profils différents, dans la conception du vin, avec un Gracia, pas si caricatural que certains le laissent croire.
Château Gracia 2001
La robe est noire, assez opaque au centre du verre, un liseré pourpre à rubis souligne le bord du disque, le nez est riche et d’une bonne intensité avec des arômes de cerises et prunes ( tirant vers les pruneaux ) très mûres, café, cannelle, et réglisse, la bouche allie, avec harmonie, puissance, et une grande élégance, avec de nombreux tannins parfaitement fondus et veloutés, les saveurs fruitées sont intenses, le milieu est plein, et ample , mais sans ostentation, l’acidité gustative, présente, mais plutôt basse, est suffisante pour équilibrer une finale , persistante, riche et complexe (dans ses saveurs ). Noté 16,5
Climat de Cantenac 2003
Cette sélection parcellaire est issue de vieilles vignes plantées sur un sous-sol argileux (argiles bleues) qui présente des similitudes avec les meilleurs terroirs du plateau de Pomerol (Pétrus, etc.…)
La robe ,de profondeur moyenne, oscille entre des teintes de couleur grenat à rubis, le premiers nez est intense, et d’une bonne précision ; épices douces, cerises, framboises, prunes très concentrées, et notes de café grillé, la bouche est suave, avec des tannins parfaitement enrobés et mûrs, au toucher quasiment soyeux, le milieu est pulpeux et délicatement charnu, avec des fruits bien mûrs et expressif, la finale, dans la continuité, d’une bonne persistance est gourmande, assez sensuelle, délicate, d’une bonne fraîcheur, sans verdeur, ni astringente Noté 16