750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
7 février 2006

Visite à Canon La Gaffelière

Canon

La Gaffelière

Rachetée en 1971 le Comte Joseph-Hubert Von Neipperg, la propriété a vraiment été reprise en main à partir de 1983 par son fils Stephan qui la gère actuellement, avec le brio que nous connaissons

Les principes culturaux

Ce domaine de

19,5 hectares

situé en pied de côte est planté sur  un sous-sol argilo-calcaire, juste en bas de la côte qui évolue vers la plaine de Saint Sulpice de Faleyrens vers des faciès de plus en plus siliceux : sables à lentilles argileuses (en proportion assez importante) auxquels s’ajoute parfois un peu de matériel calcaire intercalé.

Les vignes ont une moyenne d’âge de 40 à 45 ans, et la rénovation du vignobles a fait l’objet d’un redécoupage parcellaire tenant compte de l’encépagement (assez atypique  à Saint Emilion : Merlot 55%, Cabernet Franc 40%, Cabernet Sauvignon 5%), et de la nature des sols et de sous-sols. La dominante siliceuse du sous-sol favorise les maturations plus précoces des raisins  Les vignes sont cultivées en agriculture raisonnée), avec des interventions réduites à minima. Les amendements sont constitués d’engrais organiques compostés Dans ce domaine, les techniciens pratiquent l’enherbement et le labour un rang sur deux, pour réguler les excès d’eau, et redonner plus de souplesse aux sols favorisant un enracinement plus profond des  vignes.

Les vendanges sont manuelles,le raisin est transporté en petites cagettes de 5 kilos pour éviter tout tassement excessif, le tri est assurée par deux tables situées avant et après l’érafloir, la récolte est acheminée par un tapis roulant vers les cuves qui sont remplies par gravité.

Le Chai

Les vinifications sont effectuées en cuve bois , correspondant au découpage parcellaire, les cuves sont ouvertes par le haut pour permettre un pigeage pneumatique, qui sera conduit en fonction des spécificités du millésime, la fermentation alcoolique s’opère lentement à une température qui n’excède pas 30°, les macérations durent environ un mois

La fermentation malolactique  est réalisée en barrique sans être forcée. L’élevage se fait sur lie (avec des barriques de neuf tonneliers différents,  élaborées en chauffe moyenne), ici pas de soutirage, mais un apport en oxygène en doses faibles et précises selon le besoin des lots, il n’y a pratiquement ni collage ni filtration lors de la mise en bouteille .L’assemblage est  réalisé à la fin de l’élevage. 

La Dégustation

4 vins du millésime 2004 ont été proposés à la dégustation (en demi-bouteilles ouvertes au moment de la dégustation)

D’Aiguilhe  2004

La robe est assez sombre au cœur du verre,dans une teinte générale pourpre à sanguine , observable sur le liseré du bord du verre, le nez est assez expressif et net : petites baies noires ( mûres dominantes ) très fraîche, et à maturité, rehaussées par de fines épices et quelques notes de café , l’entrée en bouche offre des tannins parfaitement civilisés,avec un milieu ample et juteux ,plein de fruits qui de prolonge dans une finale persistante,( des tannins un rien plus fermes ) avec de belles saveurs de fruits frais,réglissée et épicée.

Clos de l’Oratoire 2004

La robe, de couleur pourpre est un peu moins soutenue que sur le vin précédent, le nez est fin et délicat, avec un mélange de cerises et de mûres, et des notes d’élevage totalement en retrait, la bouche est élégante, avec des tannins au toucher très velouté le vin a beaucoup de goût, en milieu de bouche, la structure est plus serrée que large, la finale est aérienne, d’une bonne longueur, avec du fruit, et d’une sensation très délicate   

Canon 

La Gaffelière

  2004

La robe est assez soutenue , pourpre à violine sur les bords du disque ; le nez est un peu fermé et nécessite une bonne aération pour laisser apparaître des arômes de cerises noires ,et  petites baies noires associées, et quelques notes de vanille La bouche est d’un remarquable équilibre entre une matière riche , mais pas puissante ( avec les tannins parfaitement enveloppés) et une fraîcheur maîtrisée qui donne beaucoup d’éclats au milieu de bouche, gras et ample , et riche en fruits ; le  vin finit long, savoureux, avec un élevage nettement en retrait( épices douces), des tannins toujours aussi élégants, et une très légère amertume en ultime sensation.

La Mondotte

  2004

Ce vignoble de

4,5 hectares

, situé entre Pavie et Troplong Mondot  a un encépagement de 75 % de Merlot et de 25 % de cabernet franc, les vignes sont planté sur des sols constitués d’argile très limoneuses, reposant sur la roche calcaire (calcaire à astéries) ; les rendements sont au maximum de 30 hectos  à l’hectare

La robe est pourpre à violine sur les bords du disque, assez foncée au cour du verre, le nez est assez discret , à l’aération  apparaît un bouquet de fruits noirs frais et élégant auquel se mêlent  des parfums de cannelle et girofle, l’entrée en bouche est d’une remarquable délicatesse avec des tannins soyeux, c’est à la fois aérien et d’une douce sensation de plénitude, le milieu  de bouche est articulé autour d’un festival aromatique et complexe d’une pureté inouïe( une véritable salade de fruits frais ),délicatement charnu , occupant la totalité de la bouche ,sans ostentation, la très longue finale , sèveuse  et intense, regorge de fruits (un peu de violettes en avant ), avec de belles notes minérales ( calcaire) et salées ( l’élevage est peu marqué ), c’est parfaitement équilibré

Un vin différent du 1997 dégusté au printemps, le style est épuré, la puissance est domptée, la qualité aromatique est remarquable. Pour moi un vin superbe

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