Pessac-Léognan : Domaine de Chevalier Rouge 2009 et IGP Alpilles : Domaine de Trévallon 2009
Le thème de notre nouvelle rencontre chez Joseph était : "vin rouge de France, millésime 2009". J'ai choisi d'apporter une bouteille du Domaine de Chevalier rouge 2009 (Pessac-Léognan). J'ai transvasé le vin dans une bouteille neutre une heure avant de le verser en carafe chez Joseph. Le vin s'approche bien dès la première dégustation, il ne fera que se bonifier pendant les deux heures suivantes.
Joseph me sert à l'aveugle son vin qui a été carafé deux heures avant la première dégustation. Je suis surpris par l'acidité du vin et sa "légèreté". Mon hôte qui a l'habitude d'écouter mes réflexions à haute voix me laisse perdre dans mes premières impressions qui ne sont pas sudistes. Puis ce vin me rappelle une bouteille de Trévallon 2009 que j'avais en cave, que j'avais ouverte et que j'avais trouvé acide pour le millésime, mais une acidité relativement intégrée le lendemain. Joseph me confirme que c'est bien Trévallon 2009 qu'il m'a servi. C'est pour moi une déception, la bouteille est encore moins bonne que celle que j'avais ouverte : une palette aromatique avenante, un milieu de bouche léger, et une finale portée par une acidité vive et peu avenante.
Si je n'avais pas dégusté ce vin auparavant, j'aurais opté pour une bouteille défectueuse, Joseph m'ayant confirmé la maigreur et l'acidité du vin lors d'une dernière dégustation 24 heures plus tard. Je pense que ce vin résulte d'un choix de vendanges précoces dans ce millésime d'après la dégustation et le TAV ( 13%) . Il n'est pas au niveau des excellents 2001 et 2005, et du grand 2007.
Les vins ont accompagné un très bon repas : tartiflettes espagnoles, bar polenta et patates douces, sauce maître de chai, café gourmand.
Pessac-Léognan : Domaine de Chevalier rouge 2009
La robe est profonde, sanguine à rubis au bord du verre. L'olfaction ouverte s'amplifie à l'aération avec des arômes de fruits noirs (cassis dominant), d'épices douces, et des notes fumées; l'élevage élégant s'estompe au fur et à mesure de l'aération. La bouche est charnue, très veloutée, dense, fruitée, avec un corps rempli. La finale est longue d'un bon maintien, tout en restant veloutée, aromatique, avec une acidité sous-jacente qui se dévoile de mieux en mieux sur la longueur de la dégustation. Noté 16,5 (93/100) voire un peu plus vers 2029
IGP Alpilles : Trévallon 2009
La robe est profonde, sanguine à orangée au bord du disque. Le nez bien ouvert et frais évoque le cassis, les baies de sureau, la boîte à épices, et de légères notes de poivron rouge. La bouche est souple, fruitée, avec une chair fine, très fraîche, avec une matière un peu fluide. La finale est étirée par une acidité assez vive, élancée, fruitée et épicée, hélas sans une sensation harmonieuse. Noté 15 (90/100) pour les amateurs de ce style de vin