Saint Emilion : Pavie Macquin 2011, Sauternes : Guiraud 2005

Les deux vins présentés dans ce billet ont accompagné un dîner amélioré qui visait à fêter quelque peu la Saint Daniel. 

Après quelques mises en bouche classiques et à base de légumes variés, c'est de la joue de porc au pesto et cerfeuil tubéreux qui ont été appréciés sur le Pavie Macquin. La chair était fondante et le goût du pesto avivait les notes épicées du vin. Etonnamnent la truffe qui ressort nettement des arômes du Saint Emilion a fait une composition aromatique très intéressante avec le plat : le côté bulbaire du cerfeuil a eu beaucoup de répondant.

Le dessert a été une composition de fruits secs et exotiques. Les fruits secs ont été macérés et parfumé à la vanille et au safran. Beaucoup de douceurs et une facilité en terme d'ajustements de saveurs : parfois, il faut se simplifier la vie, et le résultat est enthousiasmant.

 

Pavie Macquin 2011 s'est excellemment dégusté le premier jour, et un léger ton au dessus le lendemain. Il est issu d'un millésime qui a vu l'été au printemps (fortes chaleurs en juin). L'été a été frais, après quelques sérieux orages début septembre un temps chaud et sec s'intalle dès la mi-septembre et permet un bon déroulement des vendanges en rive droite. Les argiles profondes du terroir de Pavie Macquin ont permis de donner cependant un bon milieu de bouche et le vieillissement sous verre a favorisé son épanouissement.

Le millésime 2005 a offert à Sauternes-Barsac des vins d'une belle densité, sans avoir l'ampleur et la richesse des millésime les plus riches. Cette dégustation a montré un vin d'une belle pureté aromatique, dense avec une finale allongée et expressive. Il s'est goûté à un niveau plus élevé lors de la deuxième dégustation avec une sensation d'une meilleure concentration.

Les vins ont été dégustés en bouteille.

Saint Emilon : Pavie Macquin 2011

La robe est profonde, avec un fin liseré de teinte sanguine au bord du verre. Le nez est avenant et expressif avec des arômes de cerises noires, de léger cassis, de boite à épices, une pointe de réglisse et de truffes noires. L'attaque est veloutée et charnue, le milieu de bouche est bien remplie et sphérique (effet terroir) et fruité . La finale est longue, d'un bon maintien tout en restant velouté , fraîche et expressive. Note potentielle 17 (94/100) , note plaisir 16,5

Sauternes : Guiraud 2005

La robe or vif est brillante. Le bouquet d'une bonne intensité évoque l'abricot, l'orange, les épices douces (dont le safran) , les fleurs d'oranger, avec des notes de fruits secs. La bouche est bien en chair très veloutée, d'une élégante densité, d'une fine concentration, et fruitée. La finale est allongée, veloutée , aromatique , persistante avec une fraîcheur de bon aloi. Noté 17 (94/100), même note plaisir.