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Journal d'un passionné de la rive droite
2 août 2022

Pessac-Léognan : Carbonnieux blanc 2010, Côtes du Rhône : Laurent Charvin 2018

Très traditionnellement nous recevons nos voisins vignerons en ce tout début de vacances d'été. Cette fois c'est autour d'un dîner et non pas d'un apéritif dînatoire que nous avons le plaisir de nous retrouver, pour évoquer la fin d'année scolaire, la réussite des enfants, et les projets de départ.

Après quelques verrines (panacotta d'artichaut et de poivrons rouges, crème de fenouil aux trompettes de la mort séchées, et tomates séchées et féta), je propose une soupe de melon, puis des gigolettes de lapin à la sarriette, quelques fromages affinés et une chantilly de massepain au melon et miel de fleurs d'oranger.

Les vins commentés ce jour sont ceux qui ont été placés sur les mises en bouche et la soupe de melon. Nous avons fait au Charvin un sort entre l'entrée et le vin prévu sur le lapin.

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Les vins ont accompagné les mets évoqués précédemment avec justesse globalement. La précédente bouteille de Carbonnieux blanc ayant présenté les premiers symptômes d'oxydation (caisse de 6 bouteilles achetées dès sa mise sur le marché) j'ai choisi parmi les bouteilles restantes de la cave celle qui présentait à la lumière la robe la plus claire. La bouteille a été ouverte et dégustée une bonne heure avant le service (sans mise en carafe). Le vin était très bon sans symptômes d'évolution marqués ou d'oxydation, et encore meilleur lors de la dégustation à table (voir le commentaire).

J'ai ouvert la veille une bouteille de Côtes du Rhône 2018 de Laurent Charvin en en dégustant une gorgée, et j'ai décidé de le faire goûter 24 heures plus tard (en bouteille) à nos hôtes. Le résultat a été très satisfaisant et a permis de montrer toutes les qualités aromatiques et structurelles du vin. A mon avis et à celui de mes hôtes (professionnels du vin, goûtant à l'aveugle), cette cuvée est dans le sommet de son appellation.

 

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Pessac-Léognan Carbonnieux blanc 2010

La robe or clair est brillante. Le nez intense évoque le citron, le pamplemousse, les fruits de la passion, les fines épices, avec des notes florales et de noisettes. La bouche est tonique, dense, remplie, fruitée, avec une chair veloutée. La finale est longue, dynamique, fraîche , expressive, et persistante. Noté 16,5 (93/100), même note plaisir

 

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Côtes du Rhône : Laurent Charvin 2018

La robe est légèrement soutenue, à assez soutenue de couleur rubis. L'olfaction est expressive avec des arômes de cerises, de framboises, de fines épices, de roses, et une touche de garrigue. L'attaque offre une chair pleine et très veloutée, le vin se développe dans une construction cylindrique avec une matière fine, élégante et dense, rehaussée de fruits éloquents. La finale est allongée, harmonieuse, aromatique, avec une texture restant veloutée, et un grain tannique un peu plus ferme apportant une délicate tonicité. Noté 16 (92/100)

 

 

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