750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
5 octobre 2021

Saint Emilion : Berliquet 2010, Alsace : Paul Ginglinger : Pinot noir : Les Rocailles 2017

Nous avons ouvert une nouvelle bouteille du Château Berliquet 2010 (Saint Emilion) pour en apprécier l'évolution. Cette propriété à été acheté fin 2017 par le groupe Chanel ( déjà propriétaire de Canon et Rauzan-Ségla). Voici un rappel de quelques données techniques en vigueur lors de l'éléboration du millésime 2010.

Cette propriété de 9 hectares située entre les vignobles de Magdelaine (rattachée à Bel-Air Monange depuis le nouveau classement de 2012) et de Canon est plantée avec 70% de Merlot, 25% de Cabernet franc, et 5% de Cabernet Sauvignon en cours de remplacement. Les sols et sous-sols sont moins riches en argile que sur d’autres propriétés de la côte. Les bancs de calcaire dur alternent avec des sables calcaires plus ou moins indurés «  calcarénites », le bas du coteau est plus sableux ( siliceux). Tout ceci concourt à élaborer des vins plus fins, plus délicats, plus élancés, et plus longilignes que ceux issus des propriétés où les argiles souvent puissantes sont dominantes.

Le vin s'est bien goûté dès la première dégustation (fruité, élégant, et délicatement construit). 24 heures plus tard, il a gagné en étoffe, avec une finale plus veloutée et plus harmonieuse. Attendre encore cinq années de plus pour une dégustation en une seule fois.

Nous débouchons une première bouteille de Pinot noir Les Rocailles 2017 du Domaine Paul Ginglinger. Le Pinot noir Les Rocailles et issu de vignes situées sur le bas d'une parcelle du lieu-dit Mittlerer Eich, dénommée Al Rein au coeur du Grand Cru Eichberg. Elles sont plantées sur des affleurements de la roche mère marno-gréseuse.

La première dégustation est convaincante, et montre la richesse du vin (très complet ) dans ce millésime. Le lendemain il gagne en harmonie, en élégance, sans se départir de sa belle charpente en milieu de bouche et de sa séduisante palette aromatique.

Les vins ont été goûtés , comme d'habitude, en deux fois : une première dégustation après avoir ouvert et épaulé la bouteille deux heures auparavant (sauf exception précisée dans le texte ) et une deuxième 24 heures plus tard (ou plus alors indiqué dans le texte introductif), après conservation en cave fraîche ou réfrigérateur pour les vins liquoreux (bouteille rebouchée).

 

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Saint Emilion : Berliquet 2010

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La robe est profonde sanguine au bord du verre. Le nez bien ouvert évoque les cerises noires, le cassis mûr, avec des notes d'épices douces, légèrement réglissées et empyreumatiques. L'attaque est délicate et veloutée, avec une bonne densité et des rondeurs avenantes dans un milieu de bouche doté d'une chair bien formée et fruité. La finale est allongée, assez veloutée, avec une fraîcheur de bon aloi, bien adapté à la matière, et expressive (dominante de fruits noirs finement épicés). Noté 16, note plaisir 15,5



Alsace : Paul Ginglinger : Pinot noir : Les Rocailles 2017

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La robe est très soutenue à assez profonde de couleur pourpre. L'olfaction est expressive et avenante avec des arômes de cerises tardives (chair et noyau), de fines épices, de fleurs mauves (dont la violette), des notes fumées et un élevage léger et élégant en arrière plan. La bouche est charnue, dotée d'une texture très veloutée à soyeuse, pleine, concentrée avec élégance, réhaussée de fruits éloquents. La finale est longue, d'une bon maintien tout en restant veloutée, harmonieuse (fraîcheur présente et bien intégrée à la matière) et très aromatique. Noté 17, note plaisir 16,5

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